Coup de sonnette au milieu de l’après-midi.
Mon Capitaine va ouvrir et revient avec un énorme carton…. que nous contemplons quelques secondes, perplexes.
Jusqu’au moment où j’ai une illumination:
– C’est la lampe!!! Elle est arrivée!
La lampe dont je rêve depuis que je suis haute comme trois pommes, et qu’enfin je me suis décidée à acquérir…
Avec toutes les précautions d’usage, mon Capitaine dégage l’emballage en polystyrène (beurk, j’ai horreur de cette matière), et nous ouvrons délicatement le coffrage.
Elle est là… une Tiffany.
Elle est plus grande que je ne l’imaginais…
Mon Capitaine lui octroie deux ampoules, et je l’allume, à l’aide des deux petites chaînettes qui font office d’interrupteurs.
Une fois éclairée, c’est une explosion de couleurs…
La lumière, transformée par le filtre du vitrail bien solide, soudé à l’étain, m’a-t-on dit.
Elle va devenir ma compagne de vie…
Je la pose à côté du canapé, près de la fenêtre toujours vêtue de ces rideaux qui habillaient déjà l’appartement à notre arrivée et que je n’ai toujours pas troqué contre d’autres, plus légers.
Tssss!
Quant à la petite lampe imitation Tiffany qui, elle aussi, m’accompagne depuis des années, je ne compte pas la sacrifier.
Même si son verre n’a pas la qualité de l’orignal, même si la soudure fragile a par endroit cédé au temps, elle diffuse toujours sa lumière rosée… mais cette fois sur mon bureau et non plus au salon.
Dans trois des pièces du Nid s’épanouissent des points de lumière délicatement désuets qui nous transportent dans un univers de plus en plus doux…
Martine Bernier
