Comment ne pas être fascinée par le destin?
Chaque jour, en découvrant l’actualité, où je demande en voyant les migrants ou les victimes de catastrophes naturelles ou autres: pourquoi eux et pas moi?
Impossible de ne pas s’interroger sur les chemins personnels de chacun.
Sur trois enfants nés et élevés dans les mêmes conditions, pourquoi deux d’entre eux vont-ils sombrer tandis que le troisième réussira à accomplir ses rêves?
Pourquoi certains semblent avoir une vie lisse et facile, nés dans des familles aisées et équilibrées, vivant des enfances et des adolescences protégées, suivant des études brillantes et reproduisant des schémas de vie identiques ou presque à ceux de leurs parents… tandis que d’autres sont confrontés à des chemins caillouteux et remplis d’embûches qui leur demandent de se battre sans cesse?
J’ai été bouleversée par une phrase d’une personne qui m’est très chère, m’expliquant qu’en entrant dans une salle accueillant plusieurs centaines de personnes venues assister à une assemblée, elle s’était sentie mal au milieu de ces invités « tous d’un niveau intellectuel plus qu’élevé, avec des conférenciers dont la stature, la classe, le haut degré de compétence ferait rêver tout organisateur. »
A travers ses mots perçait un sentiment d’infériorité que je ne comprends que trop bien… mais qui, dans le cas présent, n’a vraiment pas lieu d’être.
Depuis hier, je pense à cette personne intelligente, dotée d’un savoir très vaste, qui a également fait de belles études, a passé sa vie à se dévouer pour les autres, à se cultiver, à découvrir le monde et son histoire.
Elle a réussi sa vie sentimentale et professionnelle, est une lumière pour ceux qui l’approchent.
Elle n’a rien à envier à qui que ce soit, si ce n’est… ce zeste de confiance en elle qui chasserait ces incertitudes.
Ce fameux zeste dont tellement d’entre nous sont privé, même si leur valeur est en tout cas au moins équivalente à celle de tous ceux qui, eux, ne doutent pas…
Martine Bernier