Lorsqu’il était en mode détente, il arrivait souvent à mon père de prendre son harmonica, seul instrument dont il savait jouer.
Il jouait les mélodies des chansons qu’il connaissait, joyeuses et entraînantes.
Puis, il affichait un petit sourire et disait: Bon, c’est vrai, ce n’est pas du Toots Thielemans!
Toots Thielmans est donc entré dans ma vie très tôt, par l’intermédiaire de l’admiration que lui portait mon père.
Fantastique musicien de jazz, siffleur, guitariste, il était le roi mondial de l’harmonica, avait apporté ses lettres de noblesse à ce petit instrument qui, entre ses mains, avait tout d’un grand.
Il a joué avec tous les plus grands musiciens de jazz.
Sa façon de reprendre possession de la musique était vertigineuse.
Il était né dans le quartier des Marolles, à Bruxelles, ce qui lui valait une tendresse particulière de la part de ses admirateurs belges…
De plus, il était incroyablement sympathique
Je crois que chacun d’entre nous a entendu au moins une fois sa musique, sans forcément connaître son nom.
Y compris au cinéma où il a interprété des mélodies mémorables.
Hier, Toots Thielemans s’est endormi, et ne s’est pas réveillé.
Il avait 94 ans et s’en est allé après avoir enchanté le monde…
Martine Bernier
1 réflexion sur “La musique de Toots Thielemans”
Ah, Bluesette, l’un des nombreux morceaux que nous esquintons avec mon quartette de jazz, mais ce morceau restera l’un de beaux thèmes du jazz. Merci encore, Monsieur Thielemans !