Et Rosetta s’endormit…

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Je vais sans doute passer pour une grande malade, mais quand j’ai appris hier que la sonde Rosetta de l’Agence spatiale européenne s’était, comme prévu, posée pour toujours sur la comète Tchouri, j’ai eu un pincement au coeur.
C’est idiot, je sais.
C’était une sonde,  pas un être humain.
Mais je faisais partie de ceux qui ont regardé régulièrement les photos qu’elle a envoyées durant son extraordinaire périple de douze ans dans l’Espace.

J’avais presque honte, hier, de ressentir cette nostalgie… jusqu’à ce que je regarde le TJ du soir.
J’ai vu comme un voile de  tristesse dans les yeux des équipes scientifiques et des ingénieurs.
Toutes ces années à la suivre, tout ce travail accompli, ces magnifiques archives obtenues…
Un homme interrogé  hier après avoir vu les dernières images transmises par devant un public passionné, a dit ceci:

« Ca nous ressemble beaucoup: on naît, on vit puis on meurt… »

Il a raison.
Elle a bien travaillé, Rosetta, en étant à la hauteur de toutes les espérances placées en elle.
C’est ce qu’a relevé Sylvain Loriot, le responsable des opérations de vol de Rosetta depuis le Centre européen d’opérations spatiales à Darmstadt, en Allemagne.

« Adieu Rosetta, tu as bien fait ton travail  » a-t-il dit avant de retirer son casque audio.
Il faut maintenant que les équipes travaillent sur les documents amassés durant cette formidable odyssée spatiale qui va peut-être nous aider à comprendre un jour la formation du système solaire.

Elle nous a fait rêver, cette sonde symbole du savoir et de l’ingéniosité humaine…
Merci, Rosetta!
Et… chapeau, Messieurs…

Martine Bernier

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