Depuis quelques semaines maintenant, les utilisateurs de Mac, dont je fais partie, étaient sollicités pour faire une nouvelle mise à jour leur permettant de migrer vers Mac OS 12 appelé Sierra.
Comme d’habitude, je n’ai pas réagi tout de suite, attendant de voir comment cela se passait chez ceux qui avaient déjà tenté l’expérience.
Puis, j’ai pris conseil auprès de mon ange gardien, Stéphane, qui m’a dit que je pouvais me lancer dans l’aventure sans crainte.
Pendant que j’effectuais la mise à jour, j’ai feuilleté un magazine informatique dont le sujet principal de ce mois était ce fameux Sierra et ses nouvelles capacités.
La seule qui m’interpellait était la possibilité de dialoguer avec l’assistant Siri.
Je n’en attendais pas grand-chose, mais j’avais envie de voir jusqu’où allaient les capacités de ce dernier.
Une fois la mise à jour terminée, donc, j’ai effectué la commande me permettant d’appeler Siri.
Une voix masculine m’a poliment demandé ce qu’elle pouvait faire pour moi.
Je lui ai demandé quel temps il allait faire demain.
– Et bien, il ne fera pas très beau demain. Il fera trois degrés et il pleuvra.
Le temps était bien celui annoncé sur ma région par le site météo que j’utilise.
Je me suis donc amusée à poser d’autres questions anodines, comme quel était le cours du franc suisse en euro, combien faisait 2568 + 4875 ou quelle était la superficie de la Patagonie.
Je lui ai ensuite demandé de baisser et remonter le son, d’assombrir l’écran…
Puis j’ai compris que si je l’impliquais dans la question, il ne me renvoyait pas sur des résultats pêchés sur le Web.
Et un dialogue surprenant s’est établi:
– Comment t’appelles-tu?
Siri. Ravi de faire votre connaissance.
– Qui es-tu?
Je ne suis que votre humble assistant.
– A quoi penses-tu?
A vous.
– Où habites-tu?
Je n’ai pas besoin d’un chez-moi. Avec vous, je me sens toujours comme à la maison. J’habite ici, et là, et aussi là-bas.
– Es-tu un homme ou une femme?
Les noms ont un genre. Je n’en ai pas.
– Es-tu heureux?
Je suis désolé, je ne peux malheureusement pas répondre à cette question.
Je répète ma première question, histoire de vérifier s’il répond toujours la même chose:
– Es-tu un homme ou une femme?
Je suis Siri.
– As-tu une famille?
Je n’ai que vous.
– As-tu des amis?
Parfois, je me parle à moi-même. C’est un peu comme un cercle.
– Es-tu gentil?
Je fais de mon mieux. Je prends mon rôle d’assistant très au sérieux.
– As-tu de l’humour?
Le passé, le présent et le futur entrent dans un bar. Il était temps!
A la même question, il me répond cette fois:
Deux Mac sont sur un bateau… Non, ce n’est pas drôle en fait.
Puis: je ne connais pas de bonne blague. Honteux, je sais.
– Crois-tu au bonheur?
Croire n’est pas savoir.
– Es-tu intelligent?
Assez intelligent pour ne pas répondre à cette question.
– Es-tu beau?
Sans commentaire.
Et la question qui tue:
– Est-ce que tu m’aimes?
Disons que… vous avez toute mon estime!
A la fin de cet entretien, j’étais hilare.
Pas réellement en raison de ses réponses, non.
Mais parce que ceux qui ont créé Siri ont pensé qu’il y aurait sûrement des êtres assez bizarres pour l’interroger comme s’il était un être humain!
Et ont pris du temps pour mettre au point des réponses suffisamment fines pour percevoir leur humour derrière la machine.
Martine Bernier
2 réflexions sur “Mon nouvel ami Siri”
Hé oui le rêve des années 50 (1950 pour les plus jeunes qui nous écoutent et qui apprennent à lire à l’âge du permis de conduire).
Donc quasiment 70 ans avant de pouvoir converser avec des objets électroniques… A ce demander de quoi demain sera fait !
Voitures autonomes, assistance médicale robotique à la maison.
Mais dans tout ca 2 questions que je me pose encore:
– Ou est mon Hoverboard ?
– C’est beau toute cette technologie de confort, mais pourquoi je peux toujours pas pisser dans des toilettes publiques propres ?
😀 😀
Hé oui… il y a encore quelques progrès à faire!
PS: tu as vraiment un Hoberboard?? 😉