Hier soir, direction l’un de nos cinémas de prédilection pour découvrir Sully, le dernier film de Clint Eastwood.
Quand Tom Hanks est à l’affiche, j’ai du mal à résister…
Cette fois, le réalisateur devenu mythique s’attaquait à ce fait divers inoubliable qui s’est déroulé en 2009, lorsque le commandant Chesley Sullenberg a sauvé les passagers de son avion de ligne en effectuant un amerrissage d’urgence sur le fleuve Hudson, en plein coeur de New York.
Des oiseaux avaient été happés par les réacteurs, les endommageant irrémédiablement juste après le décollage.
C’était au mois de janvier, il faisait très froid et je revois encore les images surréalistes de cet avion sur l’eau et des secours intervenant pour secourir les passagers et l’équipage frigorifiés.
Clint Eastwood a repris l’histoire, revenant sur le fait que, après son exploit, celui que l’on surnomme Sully a dû passer avec son copilote devant la commission d’enquête de son administration (le Conseil National de la Sécurité des Transports) pour avoir pris des risques « qu’il aurait pu éviter ».
Le rythme du film s’impose très vite et nous nous sommes embarqués pour 1h30 haletantes.
Tom Hanks est d’une rigueur et d’une justesse parfaites, interprétant son rôle avec une sobriété remarquable.
Il semble ne pas jouer: il est Sully, cet anti-héros adulé par le public et mis en cause par la Commission.
Tout le casting est crédible (Aaron Eckhart interprète le copilote et Laura Linney l’épouse du commandant) et l’histoire de ce procès est sidérante.
Procès dont le seul but était de servir les compagnies d’assurance décidée à saboter les décisions de cet incroyable pilote afin d’éviter à avoir à payer les dommages et intérêts…
J’ai beaucoup aimé ce film comme j’avais adoré découvrir ce fait divers où, pour une fois, un accident d’avion trouvait une issue heureuse grâce au professionnalisme, à la maîtrise et au talent du pilote.
Nous n’avions pas besoin d’un énième film d’action privilégiant le spectacle à l’histoire.
Le film aborde finement son sujet, les reconstitutions de l’accident sont renversantes.
Et lorsque Sully entre dans la salle où l’attendent ses « juges », nous n’avons qu’une envie: l’applaudir…
Ah, j’oubliais: si vous allez voir le film, ne partez pas dès que le générique commence à se dérouler.
Vous manqueriez les images du véritable Sully… ce serait dommage!
Martine Bernier
2 réflexions sur “Sully”
Merci beaucoup Martine pour cette chronique sur le film Sully. Je suis allée voir le film et suis encore émue. J’ai dû me retenir à la fin de ne pas applaudir lors du générique de fin mais l’envie était vraiment là. Étant fan de Clint Eastwood et Tom Hanks, j’étais heureuse de les voir réuni nous raconter l’histoire de cet homme Sully qui mérite toute notre admiration.
Marie la fille de la Dame de Chiboz
Merci pour ton petit mot, chère Marie! Nous avons donc ressenti la même chose: moi aussi j’ai dû réprimer
une furieuse envie d’applaudir! Cet homme a beau ne pas vouloir être un héros… il y ressemble beaucoup!
Je t’embrasse