Bichon havanais: les occupations de Pomme

Pomme aime toujours aussi peu l’hiver.
Le manque de lumière semble la plonger dans un état semi-léthargique dont je n’arrive que difficilement à la sortir, à grand renfort de câlins, de jeux et de gâteries.
Après être passée par la phase hibernation pendant plusieurs jours, elle a suivi cette cure hivernale par une période que j’appellerais  « la phase d’observation intensive ».
Certains observent silencieusement les animaux sauvages et les oiseaux.
Pomme, elle, a décidé d’épier mes moindres faits et gestes.
Si je fais le ménage, elle s’assied dans un coin et me regarde.
Le repassage: elle s’installe en face de la planche à repasser et ne me quitte pas des yeux.
Le scénario est le même si je travaille ou que je lis.
A tel point que j’en ai parlé à mon Capitaine:

– C’est curieux… Pomme n’arrête pas de m’observer, assise, sans me  quitter des yeux. Elle semble réfléchir.
– Elle médite! Tu vas voir qu’elle va s’essayer à la méditation! Dans quelques jours, nous allons la retrouver flottant au-dessus du sol dans le salon!

C’était sans compter sans l’originalité de mon Mogwaï.
Hier matin, apparemment sans raison, son humeur a changé du tout au tout.
Plus vive, elle s’est montrée très affairée dès le petit matin, transportant ses « nonosses » du salon au panier de mon bureau, trottinant d’un pas alerte d’une pièce à l’autre, acceptant de jouer, accueillant joyeusement l’un de mes amis très chers venu passer quelques heures au Nid…
Le point culminant a eu lieu dans la matinée.
Je tombe par hasard sur une photo que m’avait envoyée son éleveuse avant que Pomme ne me rejoigne pour débuter notre vie à deux.
On y voit sa maman avec tous ses chiots.
Et, parmi eux, la plus petite: Pomme.

– Oh, Pomme… regarde… une photo de toi bébé avec ta famille!

En temps normal, ce genre d’exclamation laisse mon Mogwaï de marbre.
Et là, allez savoir pourquoi, elle a couru vers moi et a demandé à monter sur mes genoux.
Je l’ai prise, l’ai laissée s’asseoir sur mon bureau et j’ai pointé mon index sur l’écran en lui disant:

– Tu vois, là? C’est toi! Et là, c’est ta maman!

Et là encore, elle a fait une chose étonnante.
Je pense qu’elle ne voit pas ces images à l’écran telles que nous les percevons.
D’ailleurs, elle snobe tout ce que je lui montre, en général.
Et j’imagine que mes mots ne doivent pas lui inspirer grand-chose.
Mais là… elle a regardé l’écran avec intérêt, a approché son museau et… l’a léché brièvement!
Puis elle a demandé à rejoindre la terre ferme.
A-t-elle voulu me faire plaisir en marquant son intérêt?
Je n’en sais rien.
Mais j’ai été surprise!

Martine Bernier

 

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