Mosaïque

Après trois jours et trois nuits compliqués, Pomme semblait se remettre de ses problèmes de santé.
C’était un leurre… mon premier appel de la journée sera pour le vétérinaire où elle va se rendre en compagnie de mon Capitaine, si possible dans la journée.
Pourquoi les animaux et nous sommes-nous si souvent malades la nuit?
Ce qu’elle fait la nuit n’est pas véritablement grave, mais demande mon intervention, brisant mon sommeil que je ne retrouve plus ensuite.
Autant dire qu’après quatre nuits plus que courtes, je n’ai pas exactement la mine du vainqueur.

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Après cette nuit compliquée et un passage dans la salle de bain pour un semblant de remise à niveau, je me retrouve dans mon bureau prête à débuter ma journée.
Et c’est là que je découvre un message de mon amie d’enfance, Annick.
J’en ai deux… Moustique, que j’ai retrouvée il y a quelques mois et qui a réinvesti ma vie en douceur, et Annick, avec laquelle nos contacts se sont beaucoup espacés en raison de la distance, mais que je n’ai jamais vraiment perdue de vue même si nos échanges sont très irréguliers.
Elle fait partie des personnes qui comptent à mes yeux…
J’ouvre son message et je découvre qu’elle m’annonce le décès de son père.
Elle sait que j’aimais beaucoup ses parents et a eu la prévenance de penser à me mettre un mot.
Ces quelques lignes m’ont propulsée des années en arrière, lorsque j’avais 13 ans.
Jeune ado mal dans ma peau et dans ma vie, j’étais très souvent avec Annick avec laquelle nous partagions beaucoup.
La mémoire est un outil magique…
Je me suis revue un jour de soleil, dans son jardin familial en compagnie de mon amie, de ses parents, de sa soeur et de son ami.
Je me souviens encore de la beauté, de la gentillesse et du rire de sa maman, une femme adorable qu’il est impossible de ne pas aimer.
Je n’ai pas oublié les mille senteurs de leur jardin… un enchantement pour moi qui vivait dans un endroit qui ne disposait pas de verdure.
Et puis je revois son papa…
Il était imposant, et aimait chanter.
J’entends encore sa voix lorsqu’il entonnait « La chanson de Mandrin », l’une de ses préférées
Ce matin, ce sera ma façon de lui rendre hommage.
En diffusant la version d’Yves Montand.
Je pense avec tendresse à lui, à eux, à Annick et aux moments de quiétude et de bonheur que j’ai passés auprès d’eux.

Martine Bernier

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