Le marché

J’avais beau m’appliquer, impossible de trouver les derniers rideaux que je recherchais pour la maison.
Jusqu’au moment où quelqu’un m’a dit: « Il faut que tu ailles au marché!  On y trouve tout! »

Mardi, mon Capitaine et moi avons donc pris le chemin du marché de Lure, une petite ville proche de chez nous.
J’ai toujours beaucoup aimé les marchés, mais j’ai rarement eu le temps de m’y rendre.
Celui de Lure m’a étonnée.
La ville compte un peu plus de 8700 habitants, appelés… les Lurons.
Un clin d’oeil à Gotlib en passant!
Pour les Suisses qui me liraient, cela représente 200 habitants de plus qu’à Aigle (Vaud),  moitié moins qu’à Monthey (Valais) et nettement  moins qu’à Vevey (Vaud) qui en compte plus de 17’000.
Pourtant, le marché de Vevey n’est pas plus grand que celui de Lure.

J’ai réalisé très vite que l’on ne m’avait pas trompée: on y trouve vraiment de tout.
Les étals des maraîchers, boulanger, fromager, vendeurs de poulets rôtis et autres pépiniéristes côtoient ceux des fripiers, des vendeurs de sacs, de chaussures, de casseroles, de couteaux, etc.
Et au milieu de ce joyeux capharnaüm bien organisé, j’ai en effet déniché des vendeurs que je ne m’attendais pas à trouver là.
L’une vendait des rideaux neufs pour une bouchée de pain, l’autre tenait une mercerie ambulante recelant des petits trésors à petits prix,  d’autres proposaient des tissus…
Je suis entrée dans ce petit monde comme un enfant pénètre dans un magasin de jouets.
Les vendeurs n’optaient pas pour une gouaille interpellante et agressive.
Ceux auxquels je me suis adressée renseignaient, guidaient, ne poussaient pas à la vente, le tout avec une gentillesse sans effet de manche.
J’ai été spécialement touchée par un monsieur d’aspect un peu fragile, qui vendait ses bobines de fil, ses boutons et ses fermetures avec un sourire désarmant, à des prix dérisoires.
Nous étions à des années-lumière des grands sites commerciaux d’Internet…
Nous sommes repartis avec des rideaux parfaits pour la cuisine… pour lesquels j’ai largement déboursé… 10 euros!
Nous reviendrons… ne fut-ce que pour retrouver cette atmosphère délicieusement agréable.

Martine Bernier

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