Lorsqu’Aurélien, 3 ans, et son papa viennent passer la fin de la semaine avec nous comme c’est le cas ce week-end, il y a toujours un moment où mon fils et mon Capitaine partent entre hommes faire quelques courses pendant que mon petit-fils et moi restons seuls à la maison.
C’est toujours le temps de moments touchants et drôles.
Samedi, nous devisions dans le canapé avec Pomme lorsqu’Aurélien a commencé à me regarder attentivement allant jusqu’à se mettre debout pour mieux m’examiner:
– Mamitine! Tu ne peux pas bien voir: tes lunettes ne sont pas propres!
– Ah bon, tu trouves?
– Oui, attends!
Il court chercher une petite lingette dédiée au nettoyage des verres et me demande:
– Donne tes lunettes, Mamitine! Allez!
– Tu es sûr que tu sais faire ça ?
– Oui, oui, moi aussi je nettoie mes lunettes….
Allez savoir pourquoi… il a beau n’avoir que 3 ans, je sais que je peux lui faire confiance.
Aurélien est un enfant qui prend soin des objets, et qui les aborde avec douceur… sauf lorsque lui prend l’envie de lancer un ballon ou un « vilain doudou » à travers la pièce!
Je n’ai pas tort: il fais très attention et frotte délicatement les verres.
– Bravo, tu es très minutieux.
– Mmm?
– Ca veut dire que tu fais très attention à bien faire….
Son travail terminé, il grimpe à nouveau sur le canapé et pose soigneusement les lunettes sur mon nez.
S’ensuit un câlin maison et…:
-Mamitiiiiiine! On va encore sauver le bonhomme avec l’hélicoptère?
– D’accord!
Nous avons commencé ce jeu le mois dernier.
Parmi ses cadeaux, le Père Noël lui avait apporté un gros hélicoptère de sauvetage muni d’un treuil, d’une nacelle et de petits personnages.
Nous avions donc mis le jeu en scène: une serviette bleue pour faire la mer, et un scénario, à peu près toujours le même, pour effectuer le sauvetage de notre pauvre naufragé.
Cette fois, Aurélien voulait savoir comment ce dernier avait fait pour se retrouver au milieu de la mer, tout seul.
Nous avons donc inventé une histoire de pêche à bord d’un bateau « un peu cassé », qui a mal tourné.
Mais tout est bien qui finit bien puisque les sauveteurs arrivent toujours à temps pour le sauver avant que la nuit tombe (notre petit bonhomme a peur du noir et n’a pas envie d’arriver en retard pour le repas du soir!).
Pendant près de trois quarts d’heure, nous avons joué avant qu’il ne se lasse et reporte son attention sur Pomme, qui ronge son os sur son coussin.
Il s’accroupit à côté d’elle, la regarde avec attention et… :
– Bravo Pomme, tu es très… heu.. « minuscule », c’est bien!
Martine Bernier