Gustave Caillebotte est incontournable dans le monde de l’impressionnisme.
Pourtant, de son vivant, il a fallu longtemps avant que l’on ne retienne de lui autre chose que sa fortune héritée de son père.
Une fortune qui lui a d’ailleurs permis de devenir un mécène très généreux..
Son talent de peintre, lui, avait été éclipsé, notamment par Emile Zola qui avait dit de son tableau
« Raboteurs de parquet » que sa facture était « proprette » et « bourgeoise ».
Rien de mieux pour qualifier injustement une toile et classer un artiste.
Son oeuvre est pourtant riche, et les amateurs d’art ont fini par s’en apercevoir.
Son talent était très sûr et ses passions multiples.
Gustave aimait la voile et pratiquait la plaisance avec l’un de ses frères. Il était collectionneur, a été jardinier, horticulteur, philatéliste érudit…
J’aime beaucoup de ses toiles, et particulièrement celles que je reproduis ici.
Je suis sensible à l’atmosphère qu’il insuffle à ses tableaux, j’aime ses sujets, ses couleurs, sa précision, la douceur de ses traits, la perspective.
Et puis, un jour, j’ai découvert une photo de Gustave Caillebotte en lisant un article qui lui était consacré.
Elle le représentait coiffé d’un chapeau haut-de-forme et accompagné de son chien, sur la place du Carrousel, à Paris, en 1892.
Cette photo avait été prise par son frère Martial, et elle a changé la perception que j’avais de sa peinture.
Il me semblait sortir de l’un de ses tableaux.
Depuis, ce peintre, que j’ai découvert par petites touches au fil du temps, fait pleinement partie de ma vie.
Au même titre que ses illustres confrères.
Martine Péters