La vie est fragile…
J’en ai une fois de plus eu la preuve hier.
Vendredi matin, dès que j’ai réalisé que Pomme ne voulait pas manger, j’ai rappelé le vétérinaire qui a pris la nouvelle très au sérieux.
Un quart d’heure plus tard, il venait la chercher, prévoyant de réaliser des examens plus approfondis encore.
A midi, il me rappelait pour me dire qu’elle avait visiblement avalé quelque chose d’anormal et que son état ne s’améliorait pas.
Il distinguait la veille quelque chose dans l’estomac, et ce quelque chose passait dans l’intestin, aggravant les symptômes au passage.
J’ai compris immédiatement qu’une opération pour occlusion serait nécessaire.
J’ai donc posé une question: que feriez-vous s’il s’agissait de votre chien?
Il m’a répondu qu’il n’hésiterait pas: il l’opérerait dans le quart d’heure qui suit.
J’ai demandé qu’il fasse de même pour Pomme.
Une demi-heure plus tard, l’opération était terminée et il me rappelait.
Jamais nous ne nous serions douté de ce qu’il a trouvé…
Pomme avait apparement mangé… les restes d’ un hérisson mort.
Sans l’instinct très sûr et la compétence de notre vétérinaire, toute cette histoire aurait pu très mal se terminer.
Dans la soirée, notre vétérinaire me l’a ramenée, toujours munie d’un cathéter.
Il savait que j’étais malade d’inquiétude pour elle.
Elle était sous morphine et devait revenir à la clinique le lendemain pour une nouvelle journée de perfusion.
Elle n’était toujours pas hors de danger, mais au moins, je pouvais la surveiller et appeler le vétérinaire chez lui s’il arrivait quelque chose.
A la clinique, elle aurait été seule.
Elle fut longue cette nuit…
Je l’ai veillée constamment, dans le salon, la réconfortant, lui parlant, lui proposant de l’eau qu’elle a accepté… ce qui est bon signe, je crois…
Mon fils était arrivé avec notre petit Aurélien dont nous allons fêter l’anniversaire en famille durant la journée, et nous avons du monde dimanche également.
Mais à aucun moment ma fidèle petite Pomme n’est restée seule.
Tout à l’heure, nous devrons la ramener chez le vétérinaire pour qu’elle soit à nouveau perfusée.
Et j’espère que nous allons peu à peu voir le bout du tunnel…
Martine Bernier