Mon Capitaine et le toit, suite…

Mercredi en fin d’après-midi.
Mon Capitaine m’annonce:
Chérie? Je vais monter sur le toit!
Panique à bord.
Je savais bien qu’il finirait par le faire
Il m’y préparait depuis plusieurs jours en me disant d’un air enjoué:
– Je n’ai plus aucune douleur, tout est rentré dans l’ordre!
Ce mercredi donc, j’ai enfilé une veste et j’ai trottiné derrière lui jusqu’à l’extérieur:
– Attends! Je veux être là! Surtout, fais très attention…  
– Mais oui! Ne t’inquiète pas. Tu n’as pas besoin de rester là.
– Si! Si tu devais tomber, je préfère que ce soit sur moi: au moins tu atterriras sur quelque chose de mou! 
Il commence à grimper l’échelle en gloussant.
Arrivé sur le premier toit qui lui permettra d’accéder à celui qui l’intéresse, il me fait remarquer:
– Tu vois? Tu n’as aucune raison de t’inquiéter: c’est une surface presque place.
– Oui… Sauf que c’est sur l’autre que tu dois aller! Et celui-là ne l’est pas!
– Mais j’y suis déjà allé il y a quelques jours quand j’ai mis les premiers crochets pour la neige!
– Tu me promets que tu ne fais qu’une ligne?
– Oui.

Il commence à s’aventurer sur le fameux toit et avance prudemment avec ses crochets qu’il pose un par un jusqu’au bout de la ligne.
Sauf qu’alors que je crois qu’il a terminé… il en commence une deuxième plus bas.
– Non! Arrête, tu n’as pas assez de place pour te tenir, c’est dangereux! Viens!
– Mais non, il n’y a pas de risque.

Je commence à avoir sérieusement mal à l’estomac à force de le voir dans des positions improbables.
Je tente donc le tout pour le tout:
– Tu m’as promis que tu ne ferais qu’une ligne… Je serais toi, je m’inquièterais pour mon postérieur en arrivant en bas!
Au bout de quelques minutes, après avoir posé tous ses crochets, mon valeureux Capitaine rebrousse chemin et redescend de son perchoir.
Comme promis, je l’attends au bas de l’échelle pour lui offrir le baiser du héros.
Sauf que… craignant pour son auguste postérieur, il prend la poudre d’escampette à peine arrivé sur la terre ferme.
L’épisode s’est terminé par une petite course poursuite et des rires…
Promis: il ne remontera plus sur le toit.

Martine Bernier

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