La relation que Pomme a développée avec mes poules et plus particulièrement avec les deux poulettes hollandaises est extrêmement drôle.
Elles se suivent mutuellement dès que nous leur rendons visite, et ces deux demoiselles coiffées se précipitent en courant dès qu’elles la voient arriver.
Dans la semaine, Pomme a cependant souhaité un moment d’intimité pour assouvir un besoin naturel.
Elle a tenté de s’éloigner un peu du groupe tandis que je retournais l’attendre vers l’entrée de la véranda d’où je la surveillais d’un oeil.
C’est ainsi que j’ai vu qu’alors qu’elle adoptait une position sans équivoque sur ses intentions, les deux petites poules se sont approchées, se penchant d’un air intéressé pour vérifier le bon fonctionnement de l’opération.
Visiblement mal à l’aise, Pomme s’est redressée, s’est éloignée de quelques pas et a refait une tentative, espérant un peu de solitude pour l’occasion.
Mais c’était sans compter sur l’attachement et la curiosité de ses deux copines qui l’ont suivie à la trace et qui l’ont examinée sous toutes les coutures.
Une fois de plus, la scène était drôlissime…
Elles ressemblaient à deux médecins inquiets pour leur patiente, l’auscultant de haut en bas.
Décidément très gênée, Pomme s’est une fois encore relevée, s’est retournée vers les indélicates et les a longuement regardées, la truffe presque collée sur le bec de Kiwi puis de Neige qui continuaient à l’étudier.
A trois reprises, elle a tenté de faire ce pourquoi elle était sortie.
Mission impossible.
Finalement, mon Mogwaï est revenu vers moi, un peu vexé de voir que je riais de ses déboires.
La solution?
Elle est sortie par une autre porte de la véranda ouvrant sur l’autre côté du jardin où aucun intrus plumé ne vient la déranger quand elle ne le souhaite pas!
Martine Bernier