Mercredi.
Il est très rare que nous passions la journée seuls, et ce jour ne fait pas exception.
Entre travail et visites, je me rends pourtant toujours aussi souvent au jardin pour vérifier que tout va bien pour mes mini-poules
Depuis que les arbres se défeuillent et que les corbeaux font des rondes régulières, je sors souvent pour leur faire comprendre que ce jardin est occupé… et pas seulement par des proies faciles.
Ce mercredi donc, j’allais prendre des nouvelles de mes Boulettes.
En temps normal, elles viennent à ma rencontre.
Et si le groupe se repose, il y en a toujours une ou deux pour m’accueillir.
Mais là, personne.
Au fur et à mesure que j’arpentais les deux grands enclos et que j’allais vérifier dans les cachettes habituelles, je me posais de plus en plus de questions.
Même le bambou installé par mon Capitaine où Bulle aime se percher dans la journée était déserté.
Je commençais à m’inquiéter et je cherchais dans les arbustes de haie lorsque j’ai entendu derrière moi un bruit très caractéristique.
Un petit « pouêêêc » interrogateur.
Je me suis retournée et j’ai réalisé qu’à moins d’un mètre, j’étais suivie par une troupe de sept poules qui semblaient se demander ce que je cherchais.
Depuis quand m’emboîtaient-elles le pas, je n’en ai aucune idée, mais l’image était très drôle.
Je les ai caressées, leur ai parlé, ai vérifié les mangeoires, et je suis rentrée rassurée.
Peu de temps après, alors qu’il n’était pas encore 17 heures et que le jour n’était pas couché, je suis retournée les voir.
Cette fois, elles étaient rentrées dans leur poulailler, avaient pris leurs places pour la nuit et attendaient que je vienne leur fermer la porte.
Comme d’habitude, avant de le faire, je vérifie qu’aucun intrus ne s’est glissé dans leurs appartements, puis je les caresse pour la nuit.
Il n’y a plus de ségrégation entre elles: Bulle est désormais intégrée dans le groupe des Pékin, et l’entente est cordiales avec mes deux duchesses Hollandaises.
Je peux donc les laisser le coeur léger…
Martine Bernier
