Pomme et Sankha…

Par certains côtés, Pomme me fait penser à une compagne de marin, toutes proportions gardées…
Elle aussi a un grand amour qu’elle ne voit que peu de temps dans l’année.
J’ai déjà parlé de Sankha, son beau baroudeur.
Sankha, c’est un peu le Clochard du film La Belle et le Clochard.
L’autre rôle, celui de la Belle, étant tenu par mon Mogwaï.
Dès qu’elle l’a vu la première fois, Pomme a très manifestement craqué pour ce bel indifférent, gentil avec tout le monde, curieux de tout, mais diablement indépendant.
Il vit avec son maître à l’étranger, revient avec lui quand il vient passer quelques semaines en France, et passe voir Pomme quand il passe du temps chez les parents de son compagnon bipède.
L’an dernier, quand il est reparti, Pomme était un peu triste.
Elle l’attendait, déçue de voir, à chaque visite d’un autre chien, qu’il ne s’agissait pas de lui.
Et puis est arrivé le mois de juin.
Un soir, Sankha a déboulé dans la véranda, et j’ai vu mon Mogwaï au comble du bonheur.
Elle a pour Sankha des gestes qu’elle n’a pour personne d’autre.
Alors qu’il dévorait le contenu de sa gamelle, Pomme a levé l’une de ses pattes de devant et a doucement touché sa joue.
Une caresse…
Un peu plus tard, elle s’est dressée contre lui pour pouvoir lui léchouiller le museau en prenant appui sur son cou.
Sankha est bien plus grand qu’elle, ce qui ne l’effraie pas.
Il n’a pas l’air vraiment réceptif face à cette déferlante de tendresse, s’éclipse quand il en a assez, mais n’a jamais un geste agressif par rapport à elle.
Tous ceux qui connaissent bien Pomme  sont d’accord pour reconnaître qu’elle n’agit ainsi qu’avec lui.
Et lui continue sa vie de célibataire endurci aux habitudes très  personnelles.
Il fait sa sieste en plein soleil lorsque celui-ci est au zénith, rentre se mettre à l’ombre quand il a trop chaud, chipe le nonosse de sa  belle pour filer de son pas souple l’enterrer au bout du jardin, dévore ses croquettes et boit à la manière de Gargantua…
Le macho pur et dur.
Et pourtant…
Petite Pomme… elle ne résiste pas au charme prononcé de son beau ténébreux…

Martine Péters

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