Lorsqu’il a été question pour la première fois du « Black Friday » sous nos latitudes, je me suis demandé ce qu’était ce « vendredi noir ».
J’ai très vite compris que nous étions en présence d’une gigantesque vague de manipulation commerciale qui nous arrivait sur la tête, nous petits Européens que le phénomène avait épargnés jusqu’en 2013.
Pour faire court, le Black Friday est né aux Etats-Unis et a pris sa vocation actuelle dans les années 1970.
Il désigne le vendredi qui suit la fête de Thanksgiving et marque le début des achats de Noël par ce « grand jour de soldes ».
En 2013 et 2014, zou, « l’événement » arrive en France puis en Suisse.
Dès le début, cela m’a agacée.
Ces violentes stratégies commerciales qui poussent les gens à consommer et à acheter bien souvent une foule de chose dont ils n’auraient jamais ressenti le besoin ou le manque sans cela, ont le chic pour me faire grogner.
Attendre une période de soldes pour acheter ce dont on a besoin est une chose.
Mais là…
Que l’on nous prenne pour des pigeons… l’initiative n’est pas nouvelle.
Mais que cela fonctionne aussi bien en engendrant des milliards de profits malgré toutes les mises en garde effectuées me rend méchamment perplexe.
Alors que nous savons tous désormais qu’il faut lever le pied à tout point de vue pour laisser la planète reprendre son souffle, en espérant qu’il soit encore temps pour le faire, la population est orientée à foncer gaiement dans les pièges qui lui sont tendus.
Et pour ceux qui n’auraient pas bien compris la marche à suivre pour patauger avec délice dans l’univers de la surconsommation et de la surproduction, des monceaux de mails publicitaires nous la rappellent au quotidien.
Je ne sais pas si c’est déjà le cas, mais ce serait bien que, durant la scolarité des enfants, ce genre de sujet soit abordé: ne vous laissez pas manipuler…
Martine Péters