Lorsqu’il pleut, mon Capitaine me demande de fermer la porte qui donne à mes poules l’accès à leur deuxième enclos.
Ainsi, l’herbe a le temps de repousser avant leur prochaine visite.
Il voulait prolonger encore un peu ce « confinement » relatif et en avait profité pour retirer le filet mobile qui sépare ce deuxième enclos du reste du jardin, afin de pouvoir tondre l’herbe dès que le temps le permettrait.
Dimanche, alors que le soleil refaisait son apparition, rien ne s’est passé comme prévu.
En allant ouvrir le poulailler, il a oublié de refermer derrière lui la porte du deuxième enclos.
Mes protégées se sont donc empressées d’en profiter.
Quand, en prime, elles ont réalisé qu’il n’y avait plus de filet et que s’ouvrait devant ce grand jardin qui les fait fantasmer, elles ont eu un moment d’euphorie totale.
Même si elles disposent de grands espaces, elles sont comme la chèvre de Monsieur Seguin : elles rêvent de liberté.
Si certaines d’entre elles sont restées dans ce qui est leur terrain de jeux habituel, plusieurs autres se sont précipitées dans la roseraie, gratouillant et picorant voluptueusement entre les rosiers… y semant la pagaille au passage.
Pomme, ravie de retrouver ses copines sans en être séparée par un filet, est allée les rejoindre dans l’enclos désormais ouvert, sans que personne ne s’en offusque.
Mes poules n’ont pas peur de mon Mogwaï.
Pour elles, il s’agit d’une poule à quatre pattes.
Ce petit monde a profité de ce joyeux moment de liberté jusqu’à ce que mon Capitaine remette en place le filet.
Pomme a regagné son domaine et les poules ont profité de leurs deux enclos.
Quant à mes roses… elles respirent!
La menace des l’envahisseurs est éloignée… pour le moment!
Martine Péters