Au début des années 2000, j’ai eu la chance de pouvoir entamer une collaboration avec un hebdomadaire suisse axé sur la nature, la vie agricole, les loisirs verts…
Je travaillais pour d’autres supports médiatiques, mais j’aimais pouvoir traiter de sujets qui, après huit ans passés dans un grand journal romand, me changeaient de la politique et des dossiers du quotidien.
Durant des années, le lectorat de cet hebdomadaire avait été essentiellement constitué d’agriculteurs.
Pour suivre le fil du temps, il était désormais nécessaire d’évoluer et d’attirer également un lectorat plus citadins, sans pour autant désintéresser les lecteurs fidèles.
J’ai un jour proposé à mon rédacteur en chef de lancer une rubrique consacrée aux animaux.
Je me proposais pour aller rendre visite aux éleveurs pour présenter les différences races de chiens, de chats, ainsi que les NAC (Nouveaux Animaux de Compagnie), expliquer leurs particularités, les soins à leurs apporter, l’expérience de l’éleveur etc…
J’étais convaincue que cela attirerait les amoureux des animaux, citadins ou non.
Pour intéresser le lectorat des campagnes, je souhaitais compléter ces articles en allant rendre visite aux agriculteurs pour également présenter des races de vaches, de moutons, de chèvres, de poules, de canards, etc…
Mon rédacteur en chef m’a fait confiance et je ne l’en remercierai jamais assez.
J’ai donc commencé mon travail et la rubrique a bien marché.
J’ai complété ces visites aux élevages en allant voir d’autres animaux, plus inattendus, que des particuliers me signalaient, comme des lamas, des alpagas, des autruches, des émeus, des perroquets et même, un jour, des kangourous.
Je faisais évidemment bien d’autres choses, pour ce journal comme pour mes autres supports.
Je trouvais amusant de faire l’interview de personnalités célèbres et, le lendemain, de retourner chez mes éleveurs.
J’aimais et j’aime toujours l’ensemble de mon travail, mais j’adorais tout particulièrement cette rubrique.
J’ai toujours été très proche des animaux.
Par ce biais, j’ai pu en découvrir énormément, les approcher, les caresser, les regarder vivre et, au contact des spécialistes, apprendre leurs particularités et leur mode de vie.
Ce d’autant plus que la rubrique avait été complétée par des conseils donnés par une vétérinaire comportementaliste avec laquelle j’ai travaillé.
Aujourd’hui, toutes ces connaissances accumulées grâce à ces personnes qui m’ont reçues me sont très utiles.
Ajoutées à ce que je savais déjà et à l’instinct que chacun développe à force de partager la vie des animaux, elles me sont une aide précieuse dans mon quotidien avec nos compagnons à deux ou quatre pattes.
Je me suis souvent surprise à penser, en sortant de chez un éleveur, que j’aurais pu adopter les animaux que je venais de rencontrer…
J’étais loin de m’imaginer à l’époque que je vivrais un jour dans des conditions me permettant de vivre cette formidable aventure!
Aujourd’hui, regarder grandir ces petits canards nés chez nous et voir les réactions de chaque animal, à plumes ou à poils, autour d’eux, est un ravissement…
Martine Péters