Un bon mois après leur naissance, nous n’avons pas encore pu déterminer avec exactitude le sexe de nos canetons coureurs indiens.
J’ai tendance à penser que les deux plus grands, noirs, sont toujours (!) des mâles, et que les deux plus petits, jaunes et gris, sont des femelles.
Nous les avons donc baptisés Antonin, Gaspard, Lily et Capucine, comme j’ai déjà eu l’occasion d’en parler.
Gaspard a un collier de duvet blanc autour du cou tandis qu’Antonin a juste une tache blanche.
Quant au « filles », ce sont des jumelles parfaites… mais il me semble que Lily est plus claire que sa soeur.
Je garde cependant en mémoire un entrefilet lu dans un livre spécialisé, indiquant que, lorsqu’ils ont passé le stade des pépiements, les canetons, en grandissant, adoptent un langage d’adulte.
Les femelles, selon l’ouvrage, font traditionnellement « coin-coin », tandis que les mâles, eux, adoptent un cri plus monocorde.
Jusqu’ici, pas de problème: nos Piou-Piou piaillent.
Essayez de le dire vite… c’est coton.
Ils piaillent donc, disais-je, sauf que…
Mercredi matin, alors que j’allais leur rendre visite, j’ai réalisé que l’un d’entre eux m’interpellait par un timide « coin-coin ».
J’ai cherché à savoir lequel m’avait « parlé » et j’ai engagé la conversation jusqu’à ce que le cri se répète.
Et là…
– Mais… Gaspard?! C’est toi?? Ne me dis pas que tu es une femelle? C’est très contrariant, ça! Cela voudrait dire qu’il faudrait te débaptiser…
Il m’a poliment répondu par un « coiiin » à peine plus affirmé, et a repris sa vie de canard.
Ou de cane.
Allez savoir…
Martine Péters