Aurélien et les mots

Ce week-end était celui de mon fils et de son petit bonhomme, de retour après un épisode de corona…
Tous deux m’ont choyée, et Aurélien l’a fait à travers une attention touchante: un grand dessin accompagné d’un petit mot… que je garderai!
Comme ils arrivent en général alors que la soirée est bien avancée, le repas de soir est très décalé.
C’est donc à table que nos conversations reprennent.
Au cours du repas, alors qu’il me racontait quelque chose, le petit s’adresse à son papa, qui conversait avec mon Capitaine.
– Papa?
Il n’obtient pas réponse: mon fils est plongé dans une conversation essentielle avec ma moitié, sur le thème des…saucisses.
– Papaaaa?
Amusée, je regarde Aurélien et lui dit:
– Là, tu l’as perdu, ils sont sur la Planète Saucisse.
Il éclate de rire, me parle un peu et se retourne vers son père qui, cette fois, discute morilles.
Nous échangeons un regard complice et je rajoute:
– Ils  se sont posés sur la Planète Champignon, cette fois. Aucune chance.
Il rit toujours alors que, quelques minutes plus tôt, il était très agacé par la situation.
– Tu es drôle, Mamitine!
– Ce n’est pas moi qui suis drôle: ce sont les mots!

Le lendemain, c’est lui qui m’a prouvé qu’il pouvait l’être aussi…
Tandis que nous avions une visite et que les trois hommes parlaient ensemble dans les canapés de la véranda , Aurélien et moi, installés une peu plus loin dans « nos » fauteuils, jouions à l’un de nos jeux favoris qui nous amuse autant l’un que l’autre. 
Je vous épargne les détails de la mise en scène loufoque, mais le côté « sérieux » du jeu me permet de lancer des défis qu’il doit relever: trouver le nom de 8 arbres dans un temps record, de 12 instruments de musique, etc etc…
A un moment, il cherchait des professions pour remplir sa mission.
Et, pour cela, il regardait chacun d’entre nous pour s’inspirer de nos activités.
Il commence par regarder son Papyno et me dit:
– Métier où l’on porte un uniforme et des armes, où on défend les gens et où on est très courageux.
– M’oui… et ça s’appelle comment tout cela?
– Heu… 
– Militaire, peut-être?
– Oui!!! Militaire! Et même Capitaine. Ca fait deux!
 Puis il me regarde intensément et déclame:
– Métier où on écrit des articles dans les journaux et les magazines et où on écrit des livres aussi.
– Dis donc, toâ! Cela fait deux métiers et si tu ne connais pas leurs noms, tu vas me vexer!
Il réfléchit et lance:
– Journaliste et écrivain!
– D’accord.
– Donc, ça compte pour deux… c’est pratique!
Il continue sa quête et regarde Kali qui fait semblant de dormir, étalée sur une épaisse couette pour chien:
– Je sais: testeur de matelas!


 

 

 


 

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