Je sais que cela peut sembler bizarre, mais j’aime bien, en ce moment, relire un auteur dont la sagesse me fascine depuis mon adolescence.
Cicéron est né en 106 av. L.-C. et mort en l’an 43.
Et pourtant… son enseignement reste admirable, lui qui était le défenseur d’un idéal de formation universelle.
Orateur de talent, il était notamment l’un des plus grands avocats de Rome, a été gouverneur de Sicile, a écrit des oeuvres de philosophie politique… et est placé par beaucoup comme étant à l’origine de l’humanisme tel qu’il était imaginé à la Renaissance.
Ses idées sont incroyablement modernes… comme quoi, malgré le passage des siècles et des nouvelles technologies, l’être humain est toujours confronté aux mêmes réalités.
« De la vieillesse » est un dialogue dans lequel Caton est désigné comme l’avocat de la vieillesse contre laquelle sont déposés quatre chefs d’accusation:
– Elle empêcherait de briller dans la vie publique
– Elle affaiblirait le corps
– Elle interdirait les plaisirs
– Elle ferait sentir l’approche de la mort
Pour défendre sa « cliente », Caton a des arguments.
Pour lui, au contraire, la vieillesse est l’âge le plus propice aux œuvres accomplies de l’esprit, le corps étant délivré de la servitude des sens.
De plus, elle prépare l’âme à la libération totale procurée par la mort.
Caton encourage une attitude exemplaire et chante les louanges de l’expérience.
Selon lui, celui qui n’attend que de lui-même n’a rien à craindre des lois de la nature : “La faiblesse convient à l’enfance, la fierté à la jeunesse, la gravité à l’âge mûr, la maturité à la vieillesse. Ce sont autant de fruits naturels qu’il faut cueillir avec le temps.”
Ce livre est magistral… de la sagesse à l’état pur.