Ce vendredi, je terminais la semaine avec l’interview d’un monsieur basé en Suisse alémanique.
Comme le dossier que nous devions aborder était plus que sérieux, j’avais préparé mes questions avec un soin tout particulier.
Mais le début de l’entretien ne sait pas passé exactement comme je le pensais.
D’emblée, mon interlocuteur m’a dit: « Vous avez un numéro de téléphone avec un indicatif français… Ca va? Avec tout ce qui se passe en France en ce moment… »
Je lui ai répondu que les troubles liés aux manifestations en lien avec la loi sur les retraites étaient plutôt concentrés sur les grandes villes et que je ne m’y trouvais pas.
C’est là que j’ai réalisé qu’il était très intéressé par la situation que traverse le pays actuellement.
Il m’a posé plusieurs autres questions, terminant pas une constatation dépourvue de tout jugement, mais remarquant simplement que depuis la Suisse, la situation paraît étrange.
Et c’est vrai qu’en Suisse, l’âge de la retraite est depuis longtemps fixé à 65 ans comme dans la plupart des pays européens.
Dans la semaine, un ami, suisse lui aussi, mais résidant au Portugal, me confiait la stupéfaction des Portugais devant les événements qui secouent la France alors que, de leur côté, ils partent à la retraite à 66 ans « et demi ».
A chaque fois, j’explique que la situation est ici extrêmement complexe et que la sensibilité est différente d’un peuple à l’autre.
Moi aussi, même si je comprends que chacun veuille faire entendre sa voix, ses craintes et ses revendications, je suis très choquée par le manque de dialogue, d’empathie, par les manœuvres politiques dangereuses, par les violences, les dégradations et la mise en péril du quotidien et de l’équilibre du pays…
Ca va, vous?
par
