Grâce et Frankie

II y a quelques mois, lorsque j’ai vu, sur Netflix, que Jane Fonda incarnait l’un des personnages principaux d’une série tournée entre 2015 et 2022, j’ai eu envie de la regarder.
Cette dame, qui a aujourd’hui 85 ans, m’impressionne pour sa force de caractère et sa rigueur.
J’étais donc intriguée de savoir quel rôle lui avait été confié.
C’est ainsi que j’ai découvert Grace et Frankie.
Au départ, les deux femmes n’ont aucun atome crochu.
La belle Grace (Jane Fonda) est une excellente femme d’affaires  doublée d’une ménagère parfaite , tandis que l’irrésistible Frankie, (Lily  Tomlin)est une artiste disjonctée typée hippie-baba.
Mais lorsque leurs maris, avocats associés, leur avouent lors d’un dîner qu’ils les quittent pour se marier, leur vie va radicalement changer.
Pour des raisons pratiques, elles vont vivre dans la même maison, en bord de mer, et vont peu à peu apprendre à se connaître, s’attachant l’une à l’autre jusqu’à développer une amitié aussi forte qu’improbable.
La série comporte 94 épisodes, dont j’ai vu le dernier un soir de cette semaine.
Bien au-delà de la drôlerie des dialogues, j’ai été frappée par l’intelligence avec laquelle les thèmes touchant au grand âge ont été abordés.
Raison pour laquelle cette série est devenue extrêmement populaire, considérée comme une cure de jouvence pour les seniors et tous ceux qui appréhendent la vieillesse.
Sans le moindre tabou, avec une fraîcheur et un humour décapant, ces deux femmes et leurs ex-maris (Martin Sheen et Sam Waterston) font la démonstration qu’avancer en âge ne modifie pas la personnalité profonde.
Jane Fonda se moque d’elle-même plus d’une fois au fil des épisodes, imposant aux téléspectateurs son changement de look lorsqu’elle a pris la décision d’assumer ses cheveux gris et abordant des scènes marquantes avec un courage  exemplaire.
Comme lorsque Grace décide de se montrer telle qu’elle est vraiment à son amoureux plus jeune qu’elle, ôtant devant lui tous les artifices qui l’aident à faire illusion…
Cette série inspirante pose un regard innovant sur le grand âge… que les Américains qualifient poétiquement de  late blooming ou « floraison tardive ».
S’il fallait retenir un message de cette série que je vois se terminer avec regret, ce serait que l’âge ne détermine pas, et de loin, ce que nous sommes, ce que nous pensons et ce que nous voulons accomplir.


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