Invasion!

Mercredi après-midi, je travaillais dans mon bureau lorsque j’ai été alertée par les aboiements de Kali, dans la véranda.
Je suis allée voir, et j’ai assisté à une scène inattendue: mon Capitaine tentait de calmer les aboiements de Pomme et Kali, qui regardaient d’un air intrigué une petite forme se tenant devant la véranda.
Kiwi, ma petite poule hollandaise était là, complètement perdue.
Mon Capitaine allait sortir pour la prendre quand je l’ai devancé.
J’ai laissé les Mogwaïs sous bonne garde et j’ai pris Kiwi dans mes bras pour la ramener vers l’enclos, tout en la rassurant.
Mais lorsque je suis arrivée dans la roseraie, une autre surprise m’attendait.
Kiwi n’était pas la seule à s’être offert une escapade: ses six copines déambulaient dans les rosiers.
Et cela devait durer depuis un moment à en juger par l’état dans lequel elles avaient mis les allées.
Il fallait ramener tout ce petit monde dans l’enclos dont j’ai réalisé que le filet de protection s’était renversé.
Comme d’habitude, j’ai eu recours à ma botte secrète: deux ou trois poignées de vers de farine et quelques mots encourageants pour stimuler mes ouailles.
Deux minutes plus tard, elles étaient toutes là, à picorer avec application.
La cohésion du groupe est à nouveau bien établie dans le poulailler, même si quelques « grades » semblent s’être modifiés.
Lulu, la dernière arrivée, est parfaitement à l’aise, désormais, et Pupuce, la plus petite de la bande et avant-dernière recrue, semble avoir lancé une opération séduction pour devenir calife à la place du calife.
Le titre de calife étant porté par Bulle jusqu’ici, figure même de la force tranquille.
Le lendemain matin, en sortant du poulailler, mon Capitaine riait en m’expliquant que Pupuce semble bien vouloir être cheffe de groupe.
Elle venait de sortir la première en appelant les autres de manière impérieuse pour qu’elles la suivent et aillent manger.
Pas une n’a bougé.
La campagne de Pupuce a encore du chemin à faire…