Toujours sous le choc de l’annonce du décès de Monsieur Gianadda, je découvre les innombrables réactions, hommages et articles qui fleurissent un peu partout, en Suisse et ailleurs.
Même l’Est Républicain a publié un article titrant: « Décès de Léonard Gianadda: un grand bienfaiteur de Besançon vient de disparaître ».
Il avait offert à la ville de Besançon un bronze de Rodin représentant Victor Hugo, d’une valeur d’environ un million d’euros.
Je lis ce qui paraît, j’écoute mes amis et mes proches me parler du choc que représente l’annonce de cette disparition, je pense à sa famille, à ses amis, et j’ai bien du mal à apprivoiser mon propre chagrin et à mesurer le vide énorme qu’il laisse derrière lui.
Tout le monde se rend compte aujourd’hui que nous avons perdu un homme hors du commun, comme on n’en rencontre peu souvent.
Je pourrais égrener les souvenirs que j’ai en commun avec lui, ce que je fais dans l’intimité.
Mais je préfère ici lui laisser la parole… car personne ne parlait mieux de lui que lui-même.
J’ai juste envie de partager ce clin d’œil qu’il m’avait fait au cours d’un échange téléphonique que nous avions eu il y a quelques mois.
En fin de conversation, il m’avait demandé:
– Et comment va votre Capitaine?
Surprise qu’il sache comment je surnomme mon mari, je lui ai posé la question:
– Oh… comment savez-vous que c’est comme cela que je l’appelle?
Et là, il m’avait répondu, malicieux:
– Mais Martine… il m’arrive de m’attarder sur Ecriplume!
Il m’avait expliqué qu’Internet n’était pas sa tasse de thé, mais que lorsque ses secrétaires lui donnaient le lien des articles que je publiais à propos de la Fondation, il allait les lire… et qu’il lui arrivait, donc, de se promener dans les allées d’Ecriplume.
A partir de ce jour, à chaque fois qu’il a fait allusion à mon mari, il a continué à l’appeler « Votre Capitaine »…