Trois jours…
Il n’aura fallu que trois jours pour que Babou, 5 mois, soit acceptée par le clan des Mogwaïs.
Après avoir été en mode « observation prudente », Kali a mis de côté sa méfiance pour commencer à jouer avec cette petite tornade sur pattes qui sème des jouets à travers toute la maison et s’applique à reproduire tous les gestes de ses aînées.
Pomme, elle, a commencé son éducation, comme elle l’a fait pour Kali.
Elle est d’un naturel bienveillant, mais n’hésite pas à la remettre en place d’un grognement bien senti lorsque mini-Mogaï dépasse les bornes.
Désormais, les journées sont marquées par les facéties de Babou.
Babou qui joue à la mariée dans les longs rideaux suspendus aux portes-fenêtres…
Babou qui multiplie les allers-retours du côté des gamelles de ses aînées pour leur chiper des croquettes qu’elle n’est pas censée manger, mais qu’elle déguste voluptueusement sur sa couverture, faisant fi de sa propre assiette que je dépose pourtant au même endroit (pour la protéger de la gourmandise de Pomme et Kali!)…
Babou qui se précipite dès qu’un tiroir (de lingerie de préférence) a été mal fermé, pour s’emparer de ce qui lui tombe sous la patte ou sous la dent…
Babou qui kidnappe les pantoufles posées dans un coin, qu’elle considère comme abandonnées, donc disponibles.
Babou qui nous couvre de léchouilles, court à toute vitesse à travers la maison et finit par tomber d’épuisement dans un panier…
Babou qui s’applique à aboyer « comme les grandes » dès qu’elle entend un bruit suspect… ce qui donne un attendrissant choeur à trois voix unissant leurs efforts pour effrayer un hypothétique intrus.
Babou qui, le soir, va se blottir contre Pomme pour la nuit…
Babou pour laquelle nous avons tous craqué… bipèdes et quadrupèdes confondus…