Florence, alias Elizabeth Arden

Ce matin, j’ai réalisé que le petit pot de fond de teint que j’utilise d’habitude arrive à sa fin.
Ennuyeux lorsque l’on sait que le produit en question n’est plus vendu.
J’ai donc été sur internet pour chercher quelque chose d’équivalent, présenté dans le même genre de contenant.
J’en ai trouvé plusieurs dont deux ont retenu mon attention.
L’un provenant d’une marque japonaise que je n’ai pas pu commander, et un autre issu de la maison Elizabeth Arden.
Cette fois, la commande a abouti… et savez-vous pourquoi je n’ai pas hésité à la passer?
Parce que j’ai déjà eu l’occasion d’apprécier la gamme, et… car l’histoire d’Elizabeth me fascine.
A la base, elle s’appelait Florence Nightingale Graham, et est née au Canada le 31 décembre 1881.
Elle perd sa maman à 6 ans, suit une formation en soins infirmiers à Toronto, mais ne la termine pas.

Notre Canadienne avait heureusement plusieurs cordes à son arc.
Après avoir été caissière, secrétaire, assistante dentaire, elle part rejoindre son frère à New York et ouvre, à 30 ans, son premier salon de beauté, troquant son nom dans la foulée contre celui d’Elizabeth Arden.
Femme d’affaires avisée, et esthéticienne de talent, elle va connaître une ascension exceptionnelle.
Bien entourée, notamment par un ingénieur chimiste qui restera dans son sillage pendant cinquante ans, elle va créer des produits novateurs qui rencontreront un succès fou.
Impitoyable en affaires, elle va se retrouver à la tête d’un empire international, se mariant et divorçant deux fois, sans avoir eu d’enfants.
Passionnée de chevaux, elle était propriétaire de pur-sang et très impliquée dans les courses équestres.
Elle soutiendra également le mouvement des suffragettes et financera plusieurs oeuvres de bienfaisance
Et, en 1941, tandis que la guerre fait rage en Europe, elle va avoir une idée étonnante qui a contribué à construire sa légende.
En cette période troublée, il est de plus en plus difficile de trouver des bas de soie.
Mais les femmes ne sont pas prêtes pour autant à renoncer à la coquetterie.
Elle met alors au point un produit colorant qui permettait de se teindre les jambes, et le vend en vantant les qualités premières de sa trouvaille: un bas peint qui résiste à l’eau et ne file pas!
Lorsque j’étais enfant, ma grand-mère et ses soeurs m’en parlaient en riant…
Elizabeth, que tout le monde appelait « La Dame en rose » est décédée en 1966.
Et son entreprise rayonne toujours…

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