La Bande des Neuf: Polymnie

Si vous croisez une femme à l’air méditatif, drapée dans un voile d’élégance et un soupçon de mystère, pas de doute: c’est Polymnie.
Ou alors une prof de yoga en pleine introspection.
Muse des hymnes sacrés, de la rhétorique et de la pantomime, Polymnie est cette amie discrète qui préfère les dialogues subtils aux grands éclats de voix.
Elle vous inspire doucement, comme un parfum qui flotte dans l’air sans que l’on sache d’où il vient.
Polymnie n’est pas là pour faire du bruit.
Sa vocation est plutôt de rendre le silence captivant et les gestes éloquents.
Elle pratique l’art de la suggestion, avec une élégance qui ne crie pas son nom.
Elle sait que l’essentiel est dans ce qui reste implicite.
Elle pourrait transformer un mot hésitant en une œuvre d’art oratoire, juste par la force de son regard suggestif.
Polymnie a une passion pour les hymnes qui élèvent l’âme et pour les mots qui touchent le cœur.
Si vous avez un jour assisté à un discours si puissant qu’il vous a donné des frissons (ou au moins l’envie de prendre des notes), vous pouvez remercier Polymnie.
Mais faites-le discrètement: elle n’aime pas être mise sur le devant de la scène.
Vous pouvez toujours la croiser aujourd’hui…
Dans une danse contemporaine qui vous intrigue sans que vous sachiez pourquoi, dans un discours qui réveille votre cerveau engourdi, ou même dans cette conversation muette où un regard suffit à tout dire.
Polymnie est partout où les mots, les gestes et les silences se marient pour créer un peu de magie.
Cette muse bienveillante a une patience infinie pour nous, humains pleins de bonnes intentions.
Tout ce qu’elle demande, c’est que nous restions ouverts à l’idée qu’un silence bien placé ou une main levée peut avoir autant d’impact qu’un éclat de rire ou un cri.
Avec elle, on apprend à écouter l’écho des choses.
Et franchement, dans un monde qui hurle en permanence, cela fait du bien.

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