Mes trois bichons havanais, chacun avec son tempérament bien à lui, occupent une grande place dans notre quotidien… et dans nos cœur.
Je les aime toutes les trois profondément, chacune pour ce qu’elle est, avec ses manies, ses élans, sa petite façon d’être là. Kali, notre petite demoiselle du milieu, possède un je-ne-sais-quoi de très attachant.
Elle a ce regard expressif, ce petit air déterminé et doux à la fois… et surtout, elle parle, comme je l’ai déjà expliqué. Littéralement.
Dès le matin, elle entame avec nous une conversation comme si elle avait mille choses urgentes à raconter.
Elle ne se contente pas de japper ou de couiner, non.
Elle discute.
Et moi, bien sûr, je lui réponds.
Elle arrive, Potame en bouche, avec un objectif très clair: jouer avec moi.
Elle le dépose, me le lance, puis le fixe intensément comme si elle attendait qu’il s’anime tout seul… ou que je le ramasse pour recommencer.
Son attitude déborde de cette attente qui me fait complètement craquer.
C’est notre moment à nous.
Quand je redescends enfin, Kali accepte de redescendre elle aussi, Potame en bouche.
Mais invariablement, elle le laisse dans l’escalier, en plein milieu de la volée, juste devant moi.
Vu mon équilibre, ce n’est pas très prudent… mais bon.
Kali est tendre, maligne, attentive à chacun, et d’une fidélité touchante.
Comme ses sœurs, elle a ce petit quelque chose d’unique, ce trait de caractère qui la rend inoubliable.
Les personnes qui ont un animal dans leur vie le savent: nous partageons des habitudes, des langages silencieux, des élans d’amour… et parfois, un Potame en travers de l’escalier.
