Vendredi matin, comme j’avais du repassage à terminer, je suis montée à l’étage, dans la pièce où je m’occupe habituellement de cette tâche, et je me suis mise au travail., accompagnée de Kali.
Tout allait bien, jusqu’à ce que j’entende Babou aboyer en bas, avec une force et une insistance que je ne lui connaissais pas. C’était surprenant.
Il faut savoir que Babou ne monte jamais les escaliers, même pas une petite marche.
Elle en a peur, sans doute à cause de quelque chose qu’elle a vécu toute petite, et avec son petit squelette fragile, elle préfère ne pas s’y risquer.
Ce qui m’arrange, puisque cela lui permet de rester au rez-de-chaussée avec Kali, pendant que moi je m’occupe de ce que j’ai à faire là-haut.
Pomme, elle, faisait tranquillement sa sieste.
Je me suis approchée de la rambarde en haut de l’escalier, j’ai regardé en bas et j’ai appelé Babou, qui a aussitôt repris ses aboiements de plus belle.
Je lui ai expliqué que j’étais là, qu’elle n’avait pas à s’inquiéter et que j’allais redescendre dès que j’aurais terminé.
Elle a fini par se calmer.
Et en redescendant un peu plus tard, j’ai compris ce qui s’était passé: la porte de la cuisine, celle qui mène à la véranda et au bureau de mon capitaine, était fermée.
Babou s’est donc retrouvée seule avec ses deux copines, et ne sachant pas où nous étions, elle a eu un petit moment de panique.
Elle a beau être indépendante et dégourdie, elle reste une petite pousse qui a encore ses peurs de jeune chien, surtout quand elle ne sait pas exactement où nous sommes.
Elle s’est précipitée vers moi pour être réconfortée…
Je suis toujours frappée de voir combien le comportement des animaux est semblable au nôtre, à certains âges de nos vies…