Avez-vous remarqué?
A force d’avoir des téléphones et des applications qui retiennent à peu près tout à notre place, nous avons de plus en plus de difficulté à mémoriser le moindre numéro de téléphone.
Quand je vois le temps qu’il m’a fallu pour retenir les miens lorsque j’ai déménagé en France, j’en ai la confirmation…
Sans n’avoir plus aucun repère au niveau des indicatifs, j’ai « nagé » pendant plusieurs mois jusqu’à ce que je développe enfin des moyens mnémotechniques me permettant de m’y retrouver.
La mémoire…
Ce fascinant outil que nous avons tendance à ne pas utiliser autant que nous le pourrions…
Je faisais allusion hier aux 32 rosiers de notre jardin dont je voulais mémoriser les noms.
Au moment où j’écrivais ces mots, la tâche me paraissait presque insurmontable…
Allez savoir pourquoi, j’en ai fait un défi personnel.
Sur l’ensemble de ces noms, j’en connaissais déjà une douzaine, les premiers qui ont été plantés.
J’ai remarqué qu’il m’était toujours plus facile de retenir le nom de ceux que j’ai achetés en jardinerie, que j’ai choisis en connaissance de cause, et que j’ai vus en fleurs.
Mais il en allait tout autrement pour la vingtaine d’autres arrivés par la Poste et commandés par Internet.
Je ne les avais vus qu’en photos, et ils m’arrivaient en « racines nues ».
Ces nouvelles recrues portant toutes des noms anglais allaient me donner du fil à retordre!
Comme je n’arrivais à rien, je suis retournée dans la roseraie armée de mon iPad et de mon stylet.
J’ai dessiné sommairementle jardin, ajoutant les noms de chaque rosier et leur emplacement.
J’étais aidée dans ma tâche par Pomme, Bulle et Neige, toujours fidèles et curieuses.
En une journée, tous les noms étaient mémorisés.
Ce lundi matin, après avoir soigné mes Boulettes, j’ai été tester mes connaissances toutes fraîches sur le terrain et j’ai pu constater que les fameux moyens mnémotechniques et mes codes couleurs avaient fonctionné.
La mémoire est un terrain de jeux décidément formidable!
Martine Péters
