Jean Cocteau aimait beaucoup son ami compositeur Eric Satie.
Il disait de lui: « Satie, trop simple pour les oreilles accoutumées aux épices sonores ne vêt pas son génie, ne l’affuble d’aucun costume, d’aucun bijou. Son génie va nu, et sans la moindre impudeur. Aller nue pour la musique de Satie l’acte de pudeur par excellence. »
Avez-vous déjà remarqué que le compositeur n’était pas original uniquement dans sa musique?
Les titres de ses morceaux suivaient le diapason.
En voici quelques exemples…
– Trois Gymnopédies
– Trois Gnossiennes
– La Porte héroïque du ciel
– Deux pièces froides: Airs à faire fuir et Danses de travers
– Trois morceaux en forme de poire
– Trois Véritables Préludes flasques pour un chien
– Peccadilles importunes
– Trois valses distinguées du précieux dégoûté.
– Sonatine bureaucratique.
Plus je prends de l’âge, plus je me dis que Satie était à la musique ce que Magritte fut à la peinture!
Martine Bernier