Depuis le jour où nous avons rencontré Kali pour la première fois, nous avons découvert qu’elle… parlait.
Qu’elle chantait, même!
Cette manière qu’elle a de s’exprimer nous a à la fois intrigués et séduits… et s’est encore affirmée avec le temps.
Elle parle dans ces circonstances bien précises, lorsqu’elle a quelque chose à nous dire traduisant son sentiment du moment.
Un soir de cette semaine, elle quitte la chambre sans se retourner pour aller se coucher.
Je la rappelle sans grand espoir de la voir revenir, en lui disant:
– Et bien, Kalinou? Tu t’en vas comme ça, sans rien dire? Tu ne me dis pas bonsoir?
Et je vois mon mini panda revenir sur ses pas, à moitié endormi, venir léchouiller mes doigts et reprendre la direction de la sortie en grommelant.
Ce qui nous a beaucoup amusés, mon Capitaine et moi, traduisant illico ses grognements par: « Ça va, c’est bon, tu es contente? Je peux aller me coucher, maintenant? Pas possible, cette nana! »
Mardi matin, autre exemple, je descends les escaliers et je suis accueillie par mes deux Mogwaïs qui jouent déjà dans le hall.
– Bonjour, Popomme, bonjour, Kalinette! Bien dormi?
Pomme accourt vers moi en remuant la queue.
Kali, elle, continue à lancer son « Potame » en l’air tout en me jetant un coup d’oeil et en m’adressant un petit « wouf » de bienvenue.
Elle parle, dis-je… et elle n’est pas la seule.
La communication canine est fascinante…
Pomme a gardé l’habitude parfois agaçante de prendre tout son temps pour rentrer lorsqu’elle revient du jardin et que je l’attends pour refermer la véranda.
Aucune de mes suppliques ne fonctionne, sauf si je me fâche vraiment, ce qui est rarissime.
Je pense qu’elle estime qu’elle est aujourd’hui assez âgée pour avoir le droit de faire ce qui lui plaît.
Et… elle n’a pas tort.
Ce soir-là, elle traînait plus encore que d’habitude et je commençais à en avoir assez.
Un pas vers moi avant de repartir en arrière pour renifler un très intéressant brin d’herbe ou un petit caillou… c’était interminable.
Quand soudain, le chien du voisin, qui se trouvait juste derrière la haie, l’a remarquée.
Il a poussé un aboiement bien nourri… ce qui a eu pour effet de faire faire à Pomme un bond de carpe et de l’inciter à rentrer à toute vitesse.
Kali, qui a assisté à la scène depuis la véranda, s’est approchée de la porte coulissante encore ouverte, a regardé en direction de la haie et a poussé un petit « wouaf » bien senti.
Puis, forte du devoir accompli, elle est repartie dignement vers la cuisine avant d’accélérer le pas lorsque le chien voisin a riposté par un nouvel aboiement outré.