La semaine dernière, ma douce Estelle est venue passer un moment à la maison.
Et elle n’est pas arrivée les mains vides…
Elle m’a offert… un Casse-Noisette nu.
Ou brut, si vous préférez, vierge de toute décoration à l’exception de ses yeux, de ses sourcils et de sa moustache peints.
Cette figurine qui semble sortie de l’atelier d’un fabricant de jouets – dans mon imaginaire, j’imagine plus facilement l’antre de Gepetto que l’usine Mattel… – a un côté fascinant.
A côté des autres personnages de ma collection, tous vêtus de costumes de velours aux couleurs chatoyantes bordés de fausse fourrure blanche, il porte très dignement sa sobriété.
A mes yeux, il a une prestance particulière.
Il ne fait aucun effort d’élégance, mais il attire tous les regards.
Est-il incomplet ou parfaitement achevé dans sa sobriété ?
Impossible à dire.
Ce que je sais, c’est qu’il évoque une époque où les objets avaient une âme, où chaque morceau de bois racontait une histoire… ou une anecdote savoureuse sur la fois où il a failli devenir un pied de chaise.
Bref, ma nouvelle recrue a trouvé sa place, entre le général or et rouge et le roi des neiges blanc étincelant…
Dans quelques jours, je vais préparer mes Casse-Noisette pour leur unique sortie de l’année.
A la période de Noël, ils prennent leurs quartier dans la véranda pour quelques jours, uniquement lorsqu’elle est chauffée, pour qu’ils ne risquent pas de s’abimer…
Je ne sais pas si je les exposerai tous: ils commencent à être nombreux, et certains d’entre eux sont très fragiles.
Je ne sais toujours pas si je sortirai les quatre bijoux de ma collections: deux paires de petits Casse-Noisette américains, difficiles à trouver, fragiles… mais tellement beaux…