La Bande des Neuf: Thalie

Je termine mon tour d’horizon des neuf muses qui me fascinent depuis mon enfance, par Thalie, aussi appelée Thalia, sans doute la plus sympathique de toutes… puisqu’elle a la réputation de faire rire les hommes et les dieux!
Si la mythologie grecque avait son propre one-woman-show, ce serait elle qui tiendrait la scène…
Muse de la comédie et de la poésie pastorale, elle est l’incarnation de l’art du sourire, du rire, et parfois même du fou rire incontrôlable.
Avec son masque de comédie à la main, n’est pas du genre à philosopher sur la tragédie de la vie (tâche qu’elle laisse à sa sœur Melpomène), mais plutôt à glisser une facétie piquante au moment où l’on s’y attend le moins.
Le domaine de Thalie ne se limite pas aux scènes des théâtres grecs.
Elle est aussi la reine des pâturages et des paysages bucoliques.
C’est la Muse qui pourrait très bien raconter une bonne blague en tressant des couronnes de fleurs ou en jouant à cache-cache avec les moutons. Sa poésie pastorale n’est pas cette prose guindée qu’on apprend par cœur à l’école. Non, c’est celle qui parle de la vie simple, des plaisirs modestes et des gaffes qui transforment une journée ordinaire en anecdote mémorable. Imaginez un poème où un berger maladroit se prend les pieds dans sa propre houlette : voilà, vous êtes dans l’univers de Thalie.
Thalie a une qualité que j’adore: sa capacité à ne jamais se prendre trop au sérieux.
Elle inspire ceux qui osent défier les conventions, qui rient des absurdités du quotidien, et qui, surtout, savent que le ridicule ne tue pas.
Et comme, selon moi, les dieux grecs ont eux aussi besoin d’une bonne dose d’humour pour supporter l’éternité, Thalie est indispensable…