La phrase magique

Je crois en avoir déjà parlé ici.
Quand je perds quelque chose, je répète la « phrase magique » de ma grand-mère maternelle: St Antoine, grand voleur, grand bandit, rends-moi ce que tu m’as pris!
Le plus souvent, bizarrement, cela fonctionne.
Et pas que pour moi: mon Capitaine et d’autres personnes qui ont essayé, retrouvent eux aussi l’objet perdu en prononçant ces mots tout en cherchant.
Samedi dernier, à la fin de l’atelier d’écriture, je parlais de la rentrée des classes avec Roxane et sa maman.
Elles m’ont dit qu’elles avaient tout le matériel à l’exception d’un rapporteur.
Et j’ai eu droit à l’explication: Roxane en a un mais ne le retrouvait pas alors qu’il devait être dans ses affaires.
Elle cherchait depuis plusieurs jours sans résultat.
Amusée, je leur ai parlé de la phrase de ma grand-mère avant de nous quitter.
Quelques heures plus tard, je recevais un SMS de Roxane me demandant si je pouvais lui redonner la phrase, ce que j’ai fait.
Et moins d’une heure après, un deuxième m’annonçait: « Ca a marché!!! Je l’ai retrouvé! »

Oui, ça marche… mais pourquoi?
Est-ce que prononcer ces mots permet de focaliser notre attention de manière plus intense, de visualiser le moment où nous avons vu l’objet la dernière fois?
Est-ce que ce rituel diminue le stress de la recherche ou est-ce l’effet croyance qui joue le rôle de placebo psychologique?
Je l’ignore…
C’est un peu de tout, sans doute.
D’autant que, soit dit en passant, dans la tradition catholique, Saint Antoine de Padoue est. bien le « saint des choses perdues. »
Je ne pense pas que la phrase de ma grand-mère déclenche de miracle… mais j’aime l’espérer.
Même si je crois plutôt qu’elle met en place une série de processus mentaux aussi mystérieux que pratiques.
Ceci dit, lorsque je retrouve ce que je cherche, je ne manque jamais d’adresser un petit merci à Saint Antoine.
On ne sait jamais.
Supersitieuse?
Pas plus que mon Capitaine qui éprouve les plus grandes difficultés à le traiter de « grand voleur », m’expliquant qu’il ne peut pas insulter quelqu’un qui ne le mérite sans doute pas!