Samedi: je suis dans la véranda avec Roxane quand je réalise qu’il n’y a non pas un mais deux chats dans le jardin.
L’un, vers l’enclos des poules, musarde parmi les rosiers taillés, jetant un petit coup d’oeil à peine intéressé à nos trois poulettes qui, elles, ne font pas attention à lui.
L’autre traverse le jardin d’un pas lent de félin, reniflant par-ci par-là, manifestement satisfait de revenir dans ces lieux où il se rend presque chaque jour…
C’est l’une des vies du jardin.
Je pense que les chats des alentours ont de longs parcours d’exploration à leur actif, et cet endroit en fait partie.
Ils restent sauvages, même si nous avons toujours empêché Pomme, Babou et Kali de partir à leurs trousses.
Mais ils se méfient de ces habitants aboyeurs, bruyamment curieux de faire leur connaissance.
Pomme aimait beaucoup les chats avec lesquels elle s’entendait très bien.
Babou et Kali n’en ont jamais vu autrement que de loin, séparées d’eux par une vitre.
Quand un chat passe et que je suis près d’elles, je les empêche d’aboyer en leur parlant et en leur expliquant qui est ce visiteur qui ne leur ressemble pas.
Les apaiser et essayer de les habituer est important.
Car, comme je le disais à mon Capitaine, il n’est pas exclu qu’un jour, il prenne sous son aile un chaton abandonné et le ramène à la maison…