Quand je dis que je n’ai jamais vécu avec quelqu’un comme mon Capitaine… je le pense.
Il fait partie de cette race d’hommes dont le coeur et la porte sont toujours ouverts aux autres.
Si Noël n’était pas une fête qu’il affectionnait jusqu’ici, il s’est mis au diapason familial, apportant même à la fête une dimension qu’elle n’avait pas.
Celui qui m’accompagne adore recevoir.
Il aime les repas à l’improviste, les enfants ou les amis qui passent et que l’on retient pour dîner, les rencontres impromptues comme celles plus préparées.
Pour cela, il a toujours des trésors dans ses armoires et dans le frigo.
Lorsqu’arrive Noël, il est toujours pareil à lui-même… puissance mille!
Nous serons nombreux autour de la table.
Pour que chacun y trouve des mets qui lui plaise, mon Capitaine a fait très fort.
Lorsqu’il est rentré de ses courses effectuées en prévision des repas de réveillon et de Noël , j’ai été scotchée.
Répertorier le contenu des provisions qui attendent d’être proposées demain soir me renvoie dans les descriptions figurant dans « Le Curé de Cucugnan », d’Alphonse Daudet ou dans certains contes de Grimm ou de Perrault.
Crevettes roses, foie gras, chapon, saumon fumé, noix de St Jacques, fromages multiples dont du brie aux truffes, énorme jambon fumé à découper, déferlantes de chocolats, truffes et pralinés, de quoi réaliser des terrines maison dont toute la famille raffole, corbeille de fruits frais, pâtes de fruits… autant de mets auxquels viendront s’ajouter les entrées thaï de notre Fleur d’Asie et les gâteaux apportés par mon fils aîné et sa compagne.
L’une de mes amies, originaire d’Alsace, m’a expliqué que cette extrême générosité se retrouve dans certaines régions de France où elle est carrément traditionnelle.
Sous le sapin, le Père Noël a adopté la même opulence… et j’avoue que je ne suis pas innocente: il prenait un risque en me choisissant comme assistante.
Cerise sur le gâteau, en rentrant hier, mon Capitaine a déposé une petite chaise d’enfant en bois sculpté près de la table basse du salon.
But de l’opération: que petits et grands se sentent « chez eux », bien…
Ce qui me touche le plus dans tout cela?
Son implication… l’esprit de Noël semble avoir contaminé notre géant…
Martine Bernier