Susan Williams-Ellis

Qu’est-ce qui m’a pris d’acquérir ce rosier?!
Je me suis parfois posé la question, au fil de cette année 2019… et il s’est chargé d’y répondre tout seul, à sa manière.
Dans le jardin, il a un rôle particulier.
Au sein d’une bande d’amis, il serait celui qui est plein de bonne volonté, mais qui fait tout de travers.
Celui qui agace un peu par son aspect débraillé, mais auquel on voue une infinie tendresse…
Tellement attachant que l’on ne pourrait plus s’en passer.
Susan William- Ellis, comme tous les rosiers anglais achetés fin 2017 et fin 2018, je l’avais vu sur le site de son créateur David Austin.
Les photos présentaient de petites grappes de quelques fleurs blanches, chiffonnées mais plutôt bien rondes, et des boutons roses.

Le texte de présentation précisait que le rosier était très sain et que le parfum était moyennement puissant.
Il n’en fallait pas plus pour que je le convie dans notre roseraie.
Placé à côté du merveilleux Queen of Sweden, ce petit rosier semble avoir compris rapidement qu’il ne pourrait pas rivaliser avec la beauté radieuse de son voisin de plate-bande.
Il a donc choisi un autre moyen pour me séduire.
Au printemps, je ne me souviens pas l’avoir vu fleurir… ou alors en n’offrant qu’une ou deux fleurs restées très discrètes au milieu des autres .
Il prenait ses marques… tandis que je m’interrogeais sur sa capacité à ressembler à un rosier digne de ce nom.
En revanche, il a grandi, grandi… jusqu’à dépasser largement un mètre de hauteur.
Au milieu de l’été, il a ensuite commencé à fleurir pour de bon.
Et c’est là qu’il m’a amusée…
A côté de certaines stars de la roseraie, ses fleurs faisaient un peu pâle figure: elles n’étaient ni énormes, ni parfaites.
Ce rosier atypique me faisait plutôt penser à une jeune fille décoiffée mais portée par un enthousiasme volubile et une générosité débordante, qui se traduisaient ici par une floraison quasi permanente.
Constamment couvert de boutons, il nous offrait des fleurs à profusion…
Pas toutes jolies, mais joyeusement nombreuses.

J’ai appris qu’il est une mutation de The Mayflower auquel il ressemble, dit-on.
Un rosier bien solide.
Nous sommes mi-octobre, et il fleurit toujours, se moquant complètement de la pluie à laquelle il résiste magnifiquement.
Ses fleurs sont toujours un peu froissées, ce qui leur apporte un aspect juvénile, plein d’humour.
Quant à son parfum, il n’est en effet pas de ceux qui vous happent au passage.
Mais lorsque l’on prend la peine de se pencher vers elles, ses roses dégagent une odeur délicate, très agréable.
Au fil des mois, j’ai appris à aimer ce charmant rosier qui a passé l’année sans être affecté par la moindre maladie, ne demandant aucun soin particulier pour évoluer.
C’est un vrai campagnard, un rustique, campé bien droit sur ses tiges.
Lorsque je suis dans la roseraie, je ne manque jamais d’aller dire à mon grand ébouriffé combien je l’apprécie pour sa délicieuse présence…

Ecriplume

  • Type de Rosier: Rosier Anglais 
  • Obtenteur: David Austin 
  • Année d’Obtention :  2010
  • Appellation:  Ausquirk
  • Port:  Buissonnant, irrégulier
  • Famille: Rosier Anglais Hybrides de Rosiers Anciens
  • Couleur: blanc pur
  • Parfum: Parfum discret de rose ancienne
  • Floraison: Remontante 
  • Résistance aux maladies: Forte
  • Hauteur: 120 cm
  • Largeur:  90 cm
  • Fleurs: 10 cm
  • Feuillage: Caduc

Besoins:

  • Type de sol: Normal
  • Climat: Tous
  • Exposition: Soleil, mi-ombre

Conseils de taille:

Au printemps, le tailler à 1/3.

D’où vient son nom

Susan Williams-Ellis était une dessinatrice qui a fondé avec son mari Euan Cooper-Willis, la faïencerie Portmeirion. Susan était passionnée de Roses Anglaises et en a immortalisé dans de magnifiques aquarelles.

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3 réflexions sur “Susan Williams-Ellis”

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