Revolver: chic, de véritables musiciens…

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Vous connaissez sans doute déjà les titres « Get around Town » ou « Balulalow » du groupe Revolver. Et si vous les avez écoutés, peut-être avez-vous ressenti comme moi ce sentiment curieux… Celui qui nous dit: « Tiens, de la musique qui vient de loin… ». Ils font un tabac, et pour cause…

Ambroise Willaume (la voix de Revolver) et son copain d’enfance Christophe Musset ont suivi un chemin musical commun : du classique, des cours de chant, des compositions… Ce qu’il faut pour « une bonne base ».
Un jour, ils ont rencontré un troisième larron: Jérémie Arcachet. Lui aussi a été gavé au classique (merci, les parents…) et a, avec son violoncelle, un rapport très particulier. Ce musicien inspiré a rejoint le duo en 2006, y apportant la touche d’originalité si particulière qui est désormais leur marque de fabrique. Ensemble, ils ont uni leur talent, ont osé revisiter les cordes pincées et caressées, les arpèges à la Simon & Garfunkel, les mélodies harmonieuses… qu’ils s’amusent à casser en douceur de temps en temps, comme dans « A Song She Wrote ». Comme pour rire, surtout pas pour choquer.

Ce trio parisien aux visages d’anges, sobre et subtil a réussi une prouesse. Son premier album « Music for a while » est une perle. Un panaché de chansons dont on ne se lasse pas.

Mais de quelle planète débarquent-ils, ces tout jeunes musiciens qui semblent avoir été pétri à la pop anglo saxone dont ils n’ont pas connu l’époque?
Un mélange d’influences des années à la fois tendres et révolutionnaires au cours desquelles les Beatles, Elvis, les Beach Boys, Elliott Smith ou le formidable Neil Young séduisaient un public émerveillé de découvrir des mélodies complètement nouvelles.

Revolver ne copie pas. Il crée, revisite. Et ces trois là sont habités. Il suffit de regarder leur clip dans lequel ils affichent un détachement élégant tout en proposant ce que l’on appelle aujourd’hui une musique « pop de chambre » et des harmonies vocales très sûres.

Lorsqu’ils passent en interview, les trois amis semblent surpris de leur ascension. Quand ils chantent en direct, ils le font avec application et sérieux, presque un peu gênés d’être là, très dignes. A des années-lumière des groupes à l’ego explosif. Les voir chanter, chacun installé sur sa chaise, en demi-cercle, rappelle les concerts intimes de musique de chambre, où les musiciens arrivent à créer un lien très fin avec le public.

En les écoutant, je pense à celui avec lequel j’aimerais partager ce que je ressens à leur écoute.

Ces trois-là iront loin…

Martine Bernier

http://www.myspace.com/popdechambre

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