« Et maintenant, tu as confiance? »

Je parlais hier, avec un ami, de la confiance.
Cette confiance que j’ai aujourd’hui beaucoup de mal à accorder, tout comme lui, m’expliquait-il.
En deux jours, le thème de la confiance a été abordé à trois reprises, avec trois personnes différentes.
Quelques heures plus tôt, j’avais abordé le sujet avec Celui qui m’accompagne.
Comme il m’interrogeait, je lui ai avoué que ce n’était que depuis très peu de temps que je commençais à être en confiance avec Lui.
Il a été très surpris.
– Depuis quand, exactement?
– Depuis que nous sommes dans notre nouvel appartement, je crois.
– Mais????? Pas avant?
– Non, pas vraiment.
– Pourquoi?
– Tu pouvais filer.

Il a ri.
L’expression l’amusait.

Jour après jour, il me prouve par des actes et non par des mots creux qu’il est là et bien là.
Mais la blessure que j’ai en moi ne guérit pas.
Je suis devenue totalement allergique à une certaine catégorie d’hommes au regard fuyant, fiers d’eux, prétentieux à en être ridicules, aimant se faire plaindre, modifier la vérité à leur façon, se faisant passer pour ce qu’ils ne sont pas, capables de briser, de renier sans remords.
Il ne faudrait jamais faire confiance à quelqu’un qui craint de vous regarder dans les yeux.
Je médite toujours cette phrase de La Rochefoucauld:
« La sincérité est une ouverture de coeur.
On la trouve en fort peu de gens, et celle que l’on voit d’ordinaire n’est qu’une fine dissimulation pour attirer la confiance des autres. »

Intéressant et malheureusement pertinent…

De là à imaginer que tous les êtres humains sont pareils, c’est un pas que, Dieu merci, je n’ai pas franchi.
Mais la confiance, elle, est devenue une denrée rare que je n’accorde qu’à mes proches.
Parmi eux, mon ami de Bretagne, toujours présent quasi au quotidien.
Hier, il m’envoyait des photos de son nouveau « chez Lui », de ses poules, du mur qu’il construit.
Il me donne des nouvelles de son fils, mon petit compagnon de galère.
L’amitié ne s’explique pas.
Elle est là, solide et chaude, simplement.

– Et maintenant, tu as confiance?
Celui qui m’accompagne est un homme bien.
– De plus en plus, oui.

Il se contente de ma réponse, est paisible.
Ce n’est pas uniquement un combattant.
C’est un bâtisseur.
Chaque jour qui passe embellit notre relation.
Et il y est pour beaucoup.
Il le sait.

Martine Bernier

Pierre dit :

La confiance. Pas facile, c’est vrai. Dans les mauvais cas, c’est se mettre à la merci de l’autre. Ce qui vous est arrivé. On peut en souffrir. Dans d’autres cas, c’est la porte vers le bonheur. Mais comment savoir ?
Et puis il y a la confiance dans la vie, dans les événements. Non, ce n’est pas facile.

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