Morts insolites

Lire, creuser, chercher, découvrir, mettre bout à bout chaque trouvaille: je fais partie de ceux qui adorent cela.
Au chapitre des décès inattendus, il y aurait des pages entières à écrire.
Mourir est sans doute la chose la plus universelle et banale qui soit, mais certains ont réussi à le faire de telle façon que, des années, voire des siècles plus tard, on en parle encore.

Eschyle, vous connaissez?
Peu d’entre nous sont capables de réciter une ligne écrite par ce grand tragédien grec (525 — 456 avant Jésus-Christ).
Mais son décès accidentel, lui, est connu: il est mort en recevant sur le crâne… une tortue qu’un aigle, qui l’emportait dans ses serres, venait de lâcher.

Le merveilleux compositeur que fut Jean-Baptiste Lully (1632 — 1687) avait un caractère épouvantable.
Au cours des répétitions de l’une de ses oeuvres, il entra dans une rage épouvantable contre ses musiciens.
En pleine crise de colère, il frappa violemment le sol avec la longue canne qui lui servait à battre la mesure et… heurta son gros orteil.
Amusant?
Pas vraiment, non.
En tout cas pas pour lui puisque la gangrène s’installa dans l’orteil.
Le compositeur mourut quelques jours plus tard.

Le président de la République française Félix Faure (1841 — 1899) se serait bien passé d’une telle publicité autour de sa mort.
Il mourut d’apoplexie dans les bras de la belle Marguerite Steinheil, ce qui a beaucoup contrarié son entourage.
Appelé en urgence à l’Elysée, un prêtre a demandé:
– Le président a-t-il encore sa connaissance?
Réponse de l’huissier:
– Non, nous venons de la faire sortir par l’escalier de service.

Tout était rose dans la vie de l’actrice Jayne Mansfield, plus connue pour son impressionnant tour de poitrine que par son talent.
Ce qui était injuste puisque la dame en question avait également un QI de 164.
Dans sa villa de Los Angelès, tout était rose et en forme de coeur, y compris la piscine.
Le 29 juin 1967, sur la route de la Nouvelle Orléans, la comédienne heurta, avec sa décapotable rose, un camion chargé de plaques de tôles.
L’une d’elles se détacha et vint proprement décapiter la pauvre femme.
Un comble pour celle qui, dix ans auparavant, avait été couronnée Miss Autoroute.

Martine Bernier

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