Je l’avoue: j’aime les ânes depuis toujours;
Et les baudets du Poitou en particulier.
L’un de mes rêves serait d’en avoir un couple, un jour… ce qui me paraît parfaitement impossible.
Il y a plusieurs années de cela, profitant d’un voyage en Sologne, j’avais sollicité une interview du Comte de Spars, propriétaire du château de Villesavin, à quelques kilomètres de Chambord.
Et, accessoirement… propriétaire également de l’un des élevages de baudets du Poitou les plus réputés, qui compte notamment de nombreux Suisses parmi ses clients.
Il avait accepté et nous avait reçus avec une gentillesse qui m’avait touchée.
Château de la Renaissance, paysages romantiques: j’avais adoré l’endroit visité en compagnie du maître des lieux.
Pour ceux que cela pourrait intéresser, je dépose sous cet article un extrait de celui que j’avais consacré à Villesavin à l’époque, en 2004.
Après la visite des lieux, le Comte nous a emmené voir son élevage.
Et là… j’ai vécu un pur moment d’émerveillement.
Le ravissement total.
J’étais là, au milieu d’un troupeau à rastas, curieux et presque tendre, je pouvais les toucher, découvrir un ânon absolument craquant, véritable peluche vivante.
Le bonheur total!
Martine Bernier
Article de 2004:
En 1527, Jean Le Breton, l’un des surintendants chargés de la conduite des travaux de Chambord, décide de se faire construire une maison, plus modeste, près du chantier royal. Modeste… tout est relatif. Profitant de la présence des sculpteurs florentins qui travaillent à Chambord, il commande, pour Villesavin, une décoration estimée « simple, mais de grande qualité ». Tout y est ciselé, et, sur certaines lucarnes, sont représentés d’amusants personnages ou des Muses. Constitué d’un seul étage, à la mode des villas italiennes d’autrefois, et coiffé d’un haut toit d’ardoise, le château a été construit en forme de fer à cheval. Architecture datant du début de la Renaissance, paysage de forêt romantique et un peu mystérieux, atmosphère paisible, Villesavin a tout pour plaire.
Aujourd’hui, il est propriété du comte Lars de Sparre. Un comte qui n’hésite pas à mettre la main à la pâte, pour maintenir son domaine en bon état. Au fil des années, la demeure a été restaurée. Les douves ont été dégagées, le pont reconstruit en vieilles pierres. La restauration se poursuit lentement, mais coûte cher au comte et à sa famille qui lui consacrent tout leur temps. En plus de la visite du château et du colombier d’époque, quadrillé de 1’500 cases, le comte a créé un musée du mariage unique en France, connu pour détenir la plus importante collection de globes de mariage du monde. Un autre musée insolite de voitures hippomobiles et de voitures d’enfants occupe également une dépendance de la demeure. Amoureux des animaux, le comte de Spars élève également des baudets du Poitou réputés. De nombreux suisses figurent d’ailleurs parmi ses clients.