Je ne connais personne qui soit insensible à la beauté d’un champ de fleurs.
La seule fois de ma vie où j’ai vu des champs de tulipes en fleurs en Hollande, j’ai ressenti un choc que je n’ai jamais oublié.
Une perfection, une explosion de couleurs pures vives, qui bougent au gré du vent… la perfection.
Claude Monet, qui aimait tant les fleurs, n’a pas résisté à les peindre.
Ses champs de coquelicots sont des merveilles.
J’aime tellement ce tableau que, comme plusieurs autres de Monet, une reproduction est accrochée sur le mur de mon bureau.
Un jour, au Musée d’Orsay, j’ai vu cette toile.
Le moulin, les champs de tulipes d’autrefois, ces paysages éclaboussés de lumière…
Comme toujours, dans les tableaux de Monet, j’ai été touchée par la paisible harmonie qui s’en dégage.
Depuis le jour où j’ai vu les champs de tulipes hollandais, j’ai eu l’occasion de revoir d’autres champs de fleurs, tous plus éclatants les uns que les autres.
Je pourrais rester des heures à les regarder.
Pour moi, ce sont comme d’immenses mandalas de sable.
Epoustouflants de beauté, et d’autant plus interpellants qu’ils sont éphémères.
Envie de retrouver ces mosaïques de couleurs…
D’autant que je suis accompagnée par un homme qui y est aussi sensible que moi.
Je sais que, lors de nos trajets en voiture, il s’arrêtera pour me laisser regarder un champ de tournesols ou de coquelicots.
Qu’il ira me cueillir des Reines des Prés…
Lui qui m’offre des bouquets tout au long de l’année fera éclore des fleurs sur la terrasse pour que je puisse les voir depuis mon bureau tout en travaillant.
Il plantera des légumes et des herbes aromatiques qui parfumeront l’air jusque dans la maison.
Décidément, j’attends le printemps avec impatience!
Martine Bernier
