Film: Amour

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Nous avions manqué le film « Amour » à sa sortie.
Profitant du fait que notre cinéma l’a remis à l’affiche, nous sommes donc allés le voir hier soir.

Pour le cas où vous n’auriez pas entendu parler du film, sachez qu’il s’agit d’un tête-à-tête entre un homme, Georges,  (Jean-Louis Trintignant) et son épouse Anne  (Emmanuelle Riva), filmé dès l’instant où celle-ci est victime d’une attaque.
Sa déchéance physique, sa souffrance morale, les soins de son mar iqui s’adapte à son état et s’occupe d’elle, l’inquiétude de la famille: nous sommes plongés dans l’univers de la vieillesse, de la fin de vie.
Tous deux sont des personnes cultivées, professeurs de piano, grandsamoureux des Artse, dont le monde se réduit peu à peu pour ne plus se centrer qu’autour de la paralysie et de la dégradation de la santé  d’Anne.

Emmanuelle Riva joue ce rôle de femme brisée, humiliée par son état, avec une dignité, une justesse  et une classe extraordinaires.
Jean-Louis Trintignant est émouvant, tendre, parfait dans son personnage.

J’ai aimé ce film bouleversant pour le jeu des acteurs.
C’est bel et bien de l’Amour à l’état pur que nous suivons durant deux heures.
Georges ne soignet pas sa femme par devoir en exécutant son accompagnement avec froideur ou détachement.
Non… chacun de ses gestes est empli de tendresse et de douceur.
Le réalisateur Michael Haneke se retrouve face à deux acteurs exceptionnels.
Il a choisi d’épurer sa mise en scène et sa façon de tourner, apportant une lenteur prononcée à chacun de ses plans.
Un peu trop, parfois, jusqu’à le rendre extrêmement pesant à travers des plans fixes d’une longueur parfois lourde.
Mais cette histoire déchirante n’aurait pas pu s’accommoder d’une réalisation légère…

Au moment où le générique de fin, sans musique, est apparu sur l’écran et que les lumières se sont doucement rallumées, nous avons été frappés par le silence de plomb de la salle.
Plusieurs personnes sont restées assises, comme figées dans leurs sièges.
Personne ne parlait.
Nous sommes tous sortis bouleversés.

Martine Bernier

 

 

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