Karinthy ou la théorie des six coups de fil

Avez-vous déjà entendu parler de Frigyes Karinthy?
Non? Ce n’est pas étonnant: il est inconnu du grand public.
Et pourtant…
En 1929, ce Hongrois a mis au point une théorie surprenante. 
Selon ses recherches, il vous suffirait d’une suite de six relations individuelles pour relier une personne à n’importe quelle autre, dans n’importe quel pays du monde. 
En clair: si vous avez envie de passer un petit coup de fil au président des États-Unis, il vous suffit de six intermédiaires pour arriver à vos fins.
Sa théorie a été reprise depuis, notamment par une application Facebook, fermée aujourd’hui, qui estimait à 5,73 ce degré de séparation, tandis que des chercheurs iraniens et Nord américains ont, eux, trouvé un degré moyen de séparation de 3,43 entre deux utilisateurs de Twitter.

J’ai réfléchi.
En journalisme comme dans bien d’autres métiers, il est courant de devoir atteindre des personnes, souvent célèbres ou haut placées, qu’en principe il est compliqué de joindre.
Alors oui, en effet, la théorie semble à peu près plausible: en quatre ou cinq coups de fil, parfois moins, il est toujours possible d’atteindre au moins le secrétariat de la personne en question.
Car, c’est bien connu, la théorie de Karinthy a deux écueils: les secrétaires et les attachés de presse!
Tout dépend alors du bon vouloir de ces derniers… et là, aucune statistique ne détermine le taux de réussite!

Martine Bernier

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