Hier, après un reportage qui m’a entraînée dans un lieu et un sujet pesant, mon Capitaine et moi avons fait une courte incursion dans une grande surface de la région.
Au rez-de-chaussée, j’ai été attirée par une exposition.
Des panneaux didactiques permettant au public de découvrir la manière de peindre de Renoir, Van Gogh, Monet et quelques autres.
Nous passions d’un panneau à l’autre lorsque j’ai été accostée par une jeune femme.
Je ne l’ai pas reconnue au premier coup d’oeil, puis j’ai réalisé qu’elle était la fille d’un couple ami.
Je ne l’avais plus revue depuis plusieurs années.
Elle était lumineuse, rayonnante, toujours aussi drôle et fraîche.
Elle nous a raconté qu’elle s’était marié cet été, et a été touchée de voir que nous avions cette particularité en commun.
Elle qui ne semble pas croire à son charme et à sa beauté m’a fait penser à ces êtres qui embellissent votre journée lorsque vous les rencontrez.
J’ai la chance de vivre avec quelqu’un qui, inconsciemment, cultive ce don.
Vivre avec un être joyeux et attentionné est un bonheur.
Entretenir une relation sans vivre réellement avec quelqu’un qui présente ces qualités n’est pas une garantie.
Je le sais d’expérience: le quotidien peut révéler la véritable nature de l’autre, parfois à l’opposé de ce que l’on imaginait.
Mon Capitaine n’a pas cette particularité.
Comme le bon vin, il se bonifie avec le temps qui passe.
J’écrivais à propos de la phrase « Le beau sauvera le monde », il y a quelques jours.
En regardant la jeune femme d’hier et l’homme qui me fait si souvent rire, je me demande si la joie n’est pas elle aussi une clé vers la sérénité…
Martine Bernier
