Les ânes et moi

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Depuis que je suis enfant, je voue un amour démesuré aux ânes.
Ne me demandez pas pourquoi, c’est ainsi: je les trouve irrésistibles, quelle que soit leur race… avec une préférence, je l’avoue, pour les baudets du Poitou.
Pour en voir, je serais capable de grands détours…

Cette semaine, par un heureux hasard, alors que nous étions en route pour aller voir deux de nos amies, dans deux régions très différentes, nous avons croisé deux groupes d’ânes comportant chacun… un ânon.
Mon Capitaine conduisait, nous étions pressés par le temps et il n’aurait pas été possible de s’arrêter….cache_2428572578
Mais je les ai vus… le temps de fondre
Le premier était noir, le second gris avec la croix de St-André, semblables à ces  photos que j’ai été emprunter sur Internet.

A l’époque où mon amour pour eux a commencé à naître, il était courant d’entendre l’expression « bête comme un âne ».
Le jour où, très tôt, j’ai lu « Les Mémoires d’un âne », de la Comtesse de Ségur, j’ai commencé à me dire que cet animal si séduisant suscitait le pire comme le meilleur des réactions.
La partie du conte de « Pinocchio » où il était expliqué que les ânes n’étaient que des enfants non instruits m’exaspérait.
La chanson « Le Petit Ane Gris » me brisait le coeur…
Bref: j’étais et je suis toujours acquise à la cause des ânes.

Sans doute est-ce pour cela que je n’aime toujours pas entendre parler des « bonnets d’âne », que l’on perchait sur la tête des mauvais élèves pour leur faire honte.
D’ailleurs, en les regardant, je me demande si le charme de ces équidés ne réside pas principalement dans leurs oreilles démesurées…

Il y a quelques années, j’ai vécu une mésaventure qui m’est restée en mémoire.
Il faisait nuit noire.
Je me trouvais dans un parking, à Ollon, après une soirée entre amis.
Si la rue était éclairée, le verger ou le pré qui entourait le parking, lui, ne l’était pas.
Le lieu était totalement désert, lorsque j’ai entendu des pas dans la nuit, venus du pré.
Un instant, j’ai senti mon sang se glacer dans mes veines.
Mais je suis plus curieuse que peureuse.
Les bruits de pas étaient étranges, lourds et lents,  je suis restée pour voir qui approchait.
Et là… j’ai vu apparaître deux ombres noires.
Deux ânes qui avançaient placidement vers moi.
J’ai ri toute seule et j’ai partagé un moment délicieux avec eux.
Ce n’est que plus tard que j’ai appris qu’ils appartenaient à un couple de mes amis.
Notre tête-à-tête nocturne m’a laissé un souvenir impérissable!

Martine Bernier

par

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