Comme à mon habitude, je n’avais pas lu les critiques avant d’aller voir, hier, le film « Gravity ».
A peine avions-nous vu la bande annonce qui laissait présager des images exceptionnelles.
Mon Capitaine craignait que, comme c’est souvent le cas, » le meilleur soit dit dans cette bande annonce », rendant le film décevant.
Ca n’a pas été le cas.
L’histoire est on ne peut plus stressante: une équipe d’astronautes effectue une sortie dans l’espace apparemment « routinière » lorsqu’une pluie de débris pulvérise leur vaisseau.
Matt Kowalsky (George Clooney), astronaute chevronné, et le docteur Ryan Stone, experte en ingénierie médicale, sont les seuls survivants.
Telle est la base d’un scénario qui nous propulse dans l’espace, dans un univers à la fois somptueux et angoissant.
Plus aucun contact avec la Terre, les deux naufragés ne peuvent plus compter que sur eux.
L’oxygène commence à manquer, la situation est désespérée.
Stop.
Je ne vous raconte pas la suite…
Je me demandais, avant le film, comment le réalisateur Alfonso Cuaron allait bien pouvoir tenir son public en haleine pendant 1h30 avec aussi peu de personnages, confinés dans une telle situation.
Et… j’ai compris.
Les images sont d’un réalisme ahurissant, de toute beauté, les spectateurs sont embarqués, retiennent leur souffle.
Très vite, comme l’esprit n’est pas parasité par des détails annexes, chacun se concentre sur la psychologie des personnages.
Et la deuxième dimension du film se révèle, abordant la notion de lâcher-prise, de courage, d’instinct de survie.
En sortant de la salle, j’ai su que, comme tous les spectateurs qui ont déjà vu le film, il me resterait en mémoire comme une référence du genre, pour le réalisme de ses effets spéciaux qui nous a réellement plongés en état d’apesanteur.
Contrairement à ce que je craignais, il m’a paru trop court.
Et j’ai une certitude: Alfonso Cuaron vient de dessiner son nom en lettres d’or dans l’Histoire du cinéma.
Ah, j’oubliais: avant de terminer ce texte, je suis allée lire l’interview de véritables astronautes ayant vu le film en question.
Ils l’ont trouvé très réaliste au niveau des images et du quotidien dans l’espace.
Nettement moins au niveau de la deuxième partie du scénario, intervenant après la catastrophe.
Mais, ils en conviennent: après tout, un film de sciences fiction a tous les droits!
Martine Bernier